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Exposition Au-delà des voix, Longère Sudel Fuma, Saint-Paul, La Réunion > du 7 au 29 mars 2024

(exposition soutenue par la Drac Hauts-de-France et la Mairie de Saint-Paul)

Parution de Wagons et Ómnibus > vente à la librairie Volume (Paris) et à la librairie CaLiBou (Godewaersvelde)

Exhibition Au-delà des voix, Longère Sudel Fuma, Saint-Paul, La Réunion Island > from 7 to 29 March 2024

Edition Wagons et Ómnibus > Contact for more info

Expositions personnelles Solo Exhibitions

2023

Exposition Rappelle-toi Barbara, Place Gambetta, Bordeaux (33)

Table ronde avec Annette Wieviorka et Nicolas Patin autour du projet Rappelle-toi Barbara pour les Journées du Matrimoine, Musée d’Aquitaine, Bordeaux (33)

Conférence et projection du projet Rappelle-toi Barbara, cinéma l’Hermine, Plélan-le-Grand (35)

Exposition Rappelle-toi Barbara, Musée des femmes du Vietnam, Hanoi (Vietnam)

2022

Exposition Retour sur le pays noir, Maison de la Mémoire, Liévin (62)

2021

Table ronde et projection de Rappelle-toi Barbara, visioconférence organisée par l’Inalco, Paris (75)

Exposition Rappelle-toi Barbara, Inalco, Paris (75)

2019

Conférences et projections Rappelle-toi Barbara, Musée de La Coupole, Helfaut-Wizernes (62)

Exposition Rappelle-toi Barbara, Mairie du 8è arrondissement, Paris (75)

2018

Exposition Rappelle-toi Barbara, Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine (93)

Exposition Rappelle-toi Barbara, Maison natale Charles de Gaulle, Lille (59)

Exposition Cultures, dans la cadre de la 17è édition du Salon du livre d’Arras, Arras (62)

2017

Ari quepay, Alliance Française de Cuzco (Pérou)

Agoudas et Ari quepay, Alliance Française d’Arequipa (Pérou)

Rappelle-toi Barbara, Espace Culture, Université de Lille 1, Lille (59)

Rappelle-toi Barbara, Maison Heinrich Heine – Fondation de l’Allemagne, Cité Universitaire de Paris (75)

2013

Pérégrination, Centre d’Arts plastiques et visuels, Lille (59)

Cultures, Fête Nationale des jardins, Roubaix (59)

2012

Rue de République, La Grange aux belles, Paris (75)

Rappelle-toi Barbara, Maison Des Associations, Roubaix (59)

2011

Rappelle-toi Barbara, Maison de retraite l’Accueil, Lille (59)

2010

Famille Gassama, Musée de Bretagne – Les Champs libres, Rennes (35)

2023

Exhibition Remember Barbara, Bordeaux (France)

Panel with Annette Wieviorka and Nicolas Patin around the project Remember Barbara during the Heritage day, Musée d’Aquitaine, Bordeaux (France)

Conference and film screening, Rappelle-toi Barbara, Cinema l’Hermine, Plélan-le-Grand (France)

Exhibition Rappelle-toi Barbara, Vietnamese Women’s Museum, Hanoi (Vietnam)

2022

Exhibition Retour sur le pays noir, Maison de la Mémoire, Liévin (France)

2021

Conference and film screening, exhibition Rappelle-toi Barbara, Inalco, Paris (France)

2019

Conference and film screening, Rappelle-toi Barbara, Musée La Coupole, Helfaut-Wizernes (France)

Exhibition Rappelle-toi Barbara, Mairie du 8è arrondissement, Paris (France)

2018

Exhibition Rappelle-toi Barbara, National Archives, Pierrefitte-sur-Seine (France)

Exhibition Rappelle-toi Barbara, Maison natale Charles de Gaulle, Lille (France)

Exhibition Cultures, Salon du livre d’Arras, Arras (France)

2017

Ari quepay, Alliance Française de Cusco (Peru)

Agoudas and Ari quepay, Alliance Française d’Arequipa (Peru)

Rappelle-toi Barbara, Espace Culture, Université de Lille 1, Villeneuve d’Ascq (France)

Rappelle-toi Barbara, Maison Heinrich Heine – Fondation de l’Allemagne, Cité Universitaire de Paris (France)

2013

Pérégrination, Centre d’Arts plastiques et visuels, Lille (France)

Cultures, Fête Nationale des jardins, Roubaix (France)

2012

Rue de République, La Grange aux belles, Paris (France)

Rappelle-toi Barbara, Maison Des Associations, Roubaix (France)

2011

Rappelle-toi Barbara, Maison de retraite l’Accueil, Lille (France)

2010

Famille Gassama, Musée de Bretagne – Les Champs libres, Rennes (France)

Expositions collectives Group Exhibitions

2023

Exposition Rappelle-toi Barbara, Nuit blanche de Kyoto 2023, Musée d’Art Moderne de Kyoto (MoMAK), Kyoto (Japon)

Projection de La Porte du Retour, Union FMR, installation artistique éphémère, Centre culturel Chaufferie de la Tossé, Tourcoing (59)

Exposition Rue de la République pour la parution des 10 ans d’Escale à la Grange aux belles – Images du Réel, Escale à la Grange aux belles, Paris (75)

Exposition We are bored in the city, Red Herring Salon Galerie, Anvers (Belgique)

2022

La porte du retour projeté lors de la Nuit de la photographie, 11 éphémère, Lille (59)

Évènement Au hasard, L’infinie, Pleaux (15)

Conférence et projection Rappelle-toi Barbara lors de l’évènement « Radio Ruthenia » autour de l’Europe-Centrale, la Petite Fabriek, Tournai (Belgique)

2020

Exposition Le monde qui vient, collectif Index, Festival La quinzaine de l’image – 7è édition, Maubourguet (65)

Conférence et projection du projet Rappelle-toi Barbara en introduction à l’exposition Comme en 40…Musée de l’Armée, Paris (75)

Exposition De fil en aiguille, La Fileuse, Loos (59)

2019

Projection aux Nuits photographiques d’Essaouira (Maroc)

Exposition Le monde qui vient, collectif Index, Rencontres photographiques les Focales en Vercors, Villard-de-Lans (38)

2018

Exposition Exil, Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève (Suisse)

Participation au colloque Afriques transatlantiques, Circulations culturelles, frontières et dispersion (XVIIIe-XXIe siècle), Paris Diderot (75)

Exposition Nous ne sommes pas là par le Collectif Index, Nuits photographiques de Pierrevert (04)

Exposition Agoudas, Les Afriques en débats, Université Aix-Marseille, Marseille (13)

2017

Ari quepayPremière Biennale de photographie de Cuzco, Casa de la Cultura,Cuzco (Pérou)

P L E A M A R  3, IIIème Festival d’Art Contemporain, IDENTITÉ – Exposition Collective Internationale, Galerie de l’Alliance Française d’Arequipa, (Pérou)

2016

Cultures, Biennale d’art contemporain 2016, Le génie des jardins, Paris (75)

Rappelle-toi Barbara, Forteresse de Mimoyecques, Landrethun-le-Nord (62)

Agoudas, Festival Les nuits photographiques de Pierrevert, Pierrevert (04)

Cultures,Festival Pile au rdv#9, La Condition Publique, Roubaix (59)

Rêver d’un autre monde, Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon (69)

2015

Systèmes hirsutes, Atelier 213, Paris (75)

Cacher /Coder 4000 ans d’écritures secrètes, Musée Champollion, Figeac (46)

Planck, Maison des Ensembles, Paris (75)

2014

Séro, dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, Bar-Expo Le Liquium, Lille (59)

Cultures, Fête nationale des jardins, Roubaix (59)

A tous les âges, grandir et vieillir, Galerie de Talant, Talant (21)

2013

Cultures, Journée du Patrimoine au Jardin de Traverse, Roubaix (59)

Quoi de 9?, Moulin d’Ostenac (15)

Nuit de l’estampe, Centre d’arts plastiques et visuels, Lille (59)

Following, Galerie du lycée P.Caraminot, pour Les Printemps de Haute Corrèze, Egletons (19)

Les fenêtres qui parlent, Espace Pignon, Lille (59)

Si t’as mal aux yeux, Maison des Ensembles, Paris (75)

2012

Des fils et d’encres, Palais Rihour, Lille (59)

Le pays noir, Centre Arc en Ciel, Liévin (62)

Exôtikos, Maison du Citoyen et de la Vie Associative, Fontenay-sous-bois (94)

2011

Rue de la République, Festival l’Image Publique, Centre d’information sur l’urbanisme, Rennes (35)

Icare, galerie du Parti Socialiste, Fontenay-sous-bois (93)

Intact, Galerie Brigitte industrie à l’Élaboratoire, Rennes (35)

Deepwater Horizon, portes ouvertes des ateliers d’artistes de Fontenay-sous-bois (93)

Nouvelle vision, Hôpital Saint Vincent de Paul, Lille (59)

Rappelle-toi Barbara, Galerie de la Petite Rockette, Paris (75)

Les États du livre, Galerie du cloître, Ecole des Beaux-Arts de Rennes (35)

Night on earth, Galerie Museum, Paris (75)

2010

Obstacle, work in progress, L’art ou libre, Fontenay-sous-bois (93)

Intervention pour la Nuit Blanche en off, association Rhézome, La Valise, Paris (75)

Pas(sages), portes ouvertes des ateliers d’artistes de Fontenay-sous-bois (93)

2009

Fwd : Re : Errances, École des Beaux-Arts de Rennes (35)

Re : Errances, DMA Galerie, Rennes (35)

2008

Bons traitements, 28 caisses pour donner et recevoir, Ca Revolta, Valence (Espagne)

2023

Exhibition Remember Barbara, White night of Kyoto 2023, The National Museum of Modern Art of Kyoto (MoMAK), Kyoto (Japan)

Screening The Door of Return, Union FMR, Cultural Center Chaufferie de la Tossé, Tourcoing (France)

Exhibition Rue de la République, Escale à la Grange aux belles, Paris (France)

Exhibition We are bored in the city, Red Herring Salon Gallery, Antwerp (Belgium)

2022

Film screening La porte du retour projeté, la Nuit de la photographie, 11 éphémère, Lille (France)

Event Au hasard, L’infinie, Pleaux (France)

Conference and film screening Rappelle-toi Barbara during the event « Radio Ruthenia » la Petite Fabriek, Tournai (Belgium)

2020

Exhibition Le monde qui vient, by le collectif Index, Festival La quinzaine de l’image – 7è édition, Maubourguet (France) / info

Conference and film screening Rappelle-toi Barbara, Musée de l’Armée, Paris (France)

Exhibition De fil en aiguille, La fileuse, Loos (France)

2019

Projection Festival Nuits photographiques d’Essaouira (Marocco) info

Exhibition Le monde qui vient, Festival Les Focales en Vercors, Villard-de-Lans, (France)

2018

Exhibition Exil,  Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Geneva (Switzerland), info

Participation in the Transatlantic Africa Symposium, Cultural Circuits, Borders and Dispersion (18th-21st century), Paris Diderot (France)

Exhibition Nous ne sommes pas là by le Collectif Index, Nuits photographiques de Pierrevert (France)   info

Exhibition Agoudas, Les Afriques en débats, Marseille (France)

Ari quepay, Primera Bienal de fotografía de Cusco 2017 (Peru)

P L E A M A R  3, IIIrd Festival of Contemporary Art, IDENTITY –  International Collective Exhibition, French Alliance of Arequipa (Peru)
Salon d’art, Veneux-les Sablons (France)

2016

Cultures, Biennale d’art contemporain 2016, Le génie des jardins, Paris (France)

Rappelle-toi Barbara, Forteresse de Mimoyecques, Landrethun-le-Nord (France)

Agoudas, Festival Les nuits photographiques de Pierrevert, Pierrevert (France)

Cultures, Festival Pile au rdv#9, La Condition Publique, Roubaix (France)

Rêver d’un autre monde, Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon (France)

2015

Systèmes hirsutes, Atelier 213, Paris (France)

Cacher /Coder 4000 ans d’écritures secrètes, Musée Champollion, Figeac (France)

Planck, Maison des Ensembles, Paris (France)

2014

Séro, dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, Bar-Expo Le Liquium, Lille (France)

Cultures, Fête nationale des jardins, Roubaix (France)

A tous les âges, grandir et vieillir, Galerie de Talant, Talant (France)

2013

Cultures, Journée du Patrimoine au Jardin de Traverse, Roubaix (France)

Quoi de 9?, Moulin d’Ostenac (France)

Nuit de l’estampe, Centre d’arts plastiques et visuels, Lille (France)

Following, Galerie du lycée P.Caraminot, Egletons (19) pour Les Printemps de Haute Corrèze (France)

Les fenêtres qui parlent, Espace Pignon, Lille (France)

Si t’as mal aux yeux, Maison des Ensembles, Paris (France)

2012

Des fils et d’encres, Palais Rihour, Lille (France)

Des clics et des classes, Centre Arc en Ciel, Liévin (France)

Exôtikos, Maison du Citoyen et de la Vie Associative, Fontenay-sous-bois (France)

2011

Festival l’Image Publique, Rue de la République, Centre d’information sur l’urbanisme, Rennes (France)

Icare, galerie du Parti Socialiste, Fontenay-sous-bois (France)

Intact, Galerie Brigitte industrie à l’Élaboratoire, Rennes (France)

Deepwater Horizon, portes ouvertes des ateliers d’artistes de Fontenay-sous-bois (France)

Nouvelle vision, Hôpital Saint Vincent de Paul, Lille (France)

Rappelle-toi Barbara, Galerie de la Petite Rockette, Paris (France)

Les États du livre, Galerie du cloître, Ecole des Beaux-Arts de Rennes (France)

Night on earth, Galerie Museum, Paris (France)

2010

Obstacle, work in progress, L’art ou libre, Fontenay-sous-bois (France)

Intervention pour la Nuit Blanche en off, association Rhézome, La Valise, Paris (France)

Pas(sages), portes ouvertes des ateliers d’artistes de Fontenay-sous-bois (France)

2009

Fwd : Re : Errances, École des Beaux-Arts de Rennes (France)

Re : Errances, DMA Galerie, Rennes (France)

2008

Bons traitements, 28 caisses pour donner et recevoir, Ca Revolta, Valence (Spain)

Éditions / Parutions Publications / Articles
Nuit Blanche de Kyoto 2023,  +
White Night Kyoto 2023  +

Parution de l'édition 10 ans d'Escale à la Grange aux belles,  +
Edition 10 ans d'Escale à la Grange aux belles  +
Expo photo à Liévin : dix ans après, les ex-CE1 repassent devant l’objectif de Maureen Ragoucy,  +
Rappelle-toi Barbara au Musée des femmes du Vietnam, exposition du 14 au 31 décembre 2022,  +

Parution, revue Hommes et migrations, N°Hors-série printemps 2021, Corps de femmes en migrations, Barça mba barzakh? p. 130 et 131 ,  +
Parution du projet Wagons dans "Le goût du train", Edition Mercure de France,  +
Publication of the Wagons project in "Le goût du train", Edition Mercure de France  +
Parution du projet Agoudas dans la Revue Ver(r)ue Numéro 2,  +
Publication Revue Ver(r)ue Number 2  +
Parution du projet Agoudas dans le catalogue retraçant les 10 ans du festival de photographie de Pierrevert 2008-2018,  +
Publication of the Agoudas project in the catalog retracing the 10 years of the Pierrevert photography festival 2008-2018  +
Semaine bleue/ Les femmes dans tous leurs états,  +
Semaine bleue/ Les femmes dans tous leurs états  +
Dans le cadre de l’initiative nationale consacrée tous les ans aux personnes âgées, la Maison des seniors a choisi de s’attacher plus spécifiquement aux dames, leurs corps, leurs pensions de retraite ou leurs souvenirs de guerre…

Parmi les thématiques choisies pour l'édition 2018 de la Semaine bleue, il y a celui de la ménopause / © Véronique Le Coustumer

Parmi les thématiques choisies pour l’édition 2018 de la Semaine bleue, il y a celui de la ménopause / © Véronique Le Coustumer

Depuis plusieurs années la Maison des seniors s’associe à l’initiative nationale Semaine bleue, mais en s’affranchissant du thème national. Pour l’édition 2018, à Saint-Denis on se placera, du 3 au 15 octobre, « Dans la vie des femmes », quand ailleurs on planchera sur  « Pour une société plus respectueuse de la planète : ensemble agissons ». Mardi 9 octobre à 14h30 à la Maison des seniors, Élise Thiébaut animera une « Rencontre sans tabou » autour de la ménopause. Journaliste et auteure, elle a publié en janvier 2015 Ceci est mon sang (1).

Alors qu’elle avait du mal à se projeter ménopausée, elle constata : « Avec l’arrêt de mes règles […] je me suis sentie délivrée ».

Dans son ouvrage où elle dresse un tableau des menstruations à travers l’histoire et les cultures. Un sujet qui ne fait pas couler beaucoup d’encre et dans lequel elle souligne « comme du silence qui suit du Mozart, celui qui entoure la ménopause est encore marqué par le tabou qui l’a précédé [qui entoure les règles] ».

Mercredi 10 octobre à 9h30 à l’hôtel de ville, salle du conseil municipal, Christiane Marty, de la fondation Copernic et de la commission « genre » d’ATTAC (2), donnera une « Conférence débat » intitulée « Retraite des femmes, un enjeu décisif ». Au moment où le gouvernement s’engage vers un système de retraite à points en affichant la volonté de réduire les inégalités entre les deux sexes, cette réflexion s’impose. En France, les chiffres sont éloquents : les femmes perçoivent des pensions inférieures de 39% à celle des hommes.

Jeudi 11 octobre, des animateurs de la Maison des seniors vont accompagner des seniors dionysiens au site pierrefittois des Archives nationales pour le vernissage de l’exposition Rappelle-toi Barbara, visible gratuitement jusqu’au 5 décembre. Maureen Ragoucy, artiste photographe et vidéaste, a collecté quarante et un témoignages de femmes de différentes nationalités ayant connu la Seconde Guerre mondiale. En accompagnement de l’exposition, elle animera un atelier de l’expo, à la Maison de quartier Floréal.

Au total, l’équipe de la Maison a concocté seize rendez-vous à retrouver dans un programme qui circule en ville depuis quelques jours (lire page 6).

 

Contact : Maison des seniors (6, rue des Boucheries) au 01 49 33 68 34.

(1) Ceci est mon sang sous-titré Petite histoire des règles de celles qui les ont et de ceux qui les font, édition La Découverte, 16€
(2) ATTAC : Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne

Dans le cadre de l’initiative nationale consacrée tous les ans aux personnes âgées, la Maison des seniors a choisi de s’attacher plus spécifiquement aux dames, leurs corps, leurs pensions de retraite ou leurs souvenirs de guerre…

Parmi les thématiques choisies pour l'édition 2018 de la Semaine bleue, il y a celui de la ménopause / © Véronique Le Coustumer

Parmi les thématiques choisies pour l’édition 2018 de la Semaine bleue, il y a celui de la ménopause / © Véronique Le Coustumer

Depuis plusieurs années la Maison des seniors s’associe à l’initiative nationale Semaine bleue, mais en s’affranchissant du thème national. Pour l’édition 2018, à Saint-Denis on se placera, du 3 au 15 octobre, « Dans la vie des femmes », quand ailleurs on planchera sur  « Pour une société plus respectueuse de la planète : ensemble agissons ». Mardi 9 octobre à 14h30 à la Maison des seniors, Élise Thiébaut animera une « Rencontre sans tabou » autour de la ménopause. Journaliste et auteure, elle a publié en janvier 2015 Ceci est mon sang (1).

Alors qu’elle avait du mal à se projeter ménopausée, elle constata : « Avec l’arrêt de mes règles […] je me suis sentie délivrée ».

Dans son ouvrage où elle dresse un tableau des menstruations à travers l’histoire et les cultures. Un sujet qui ne fait pas couler beaucoup d’encre et dans lequel elle souligne « comme du silence qui suit du Mozart, celui qui entoure la ménopause est encore marqué par le tabou qui l’a précédé [qui entoure les règles] ».

Mercredi 10 octobre à 9h30 à l’hôtel de ville, salle du conseil municipal, Christiane Marty, de la fondation Copernic et de la commission « genre » d’ATTAC (2), donnera une « Conférence débat » intitulée « Retraite des femmes, un enjeu décisif ». Au moment où le gouvernement s’engage vers un système de retraite à points en affichant la volonté de réduire les inégalités entre les deux sexes, cette réflexion s’impose. En France, les chiffres sont éloquents : les femmes perçoivent des pensions inférieures de 39% à celle des hommes.

Jeudi 11 octobre, des animateurs de la Maison des seniors vont accompagner des seniors dionysiens au site pierrefittois des Archives nationales pour le vernissage de l’exposition Rappelle-toi Barbara, visible gratuitement jusqu’au 5 décembre. Maureen Ragoucy, artiste photographe et vidéaste, a collecté quarante et un témoignages de femmes de différentes nationalités ayant connu la Seconde Guerre mondiale. En accompagnement de l’exposition, elle animera un atelier de l’expo, à la Maison de quartier Floréal.

Au total, l’équipe de la Maison a concocté seize rendez-vous à retrouver dans un programme qui circule en ville depuis quelques jours (lire page 6).

 

Contact : Maison des seniors (6, rue des Boucheries) au 01 49 33 68 34.

(1) Ceci est mon sang sous-titré Petite histoire des règles de celles qui les ont et de ceux qui les font, édition La Découverte, 16€
(2) ATTAC : Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne

Elles se souviennent de la Seconde Guerre mondiale, le JSD,  +
Elles se souviennent de la Seconde Guerre mondiale, le JSD  +

Maureen Ragoucy a récolté les témoignages de 41 femmes, photographiées ou filmées, issues des pays belligérants de la Seconde Guerre mondiale. Des petites histoires qui dessinent la grande et donnent chair à ce conflit majeur du XXe siècle.

Résistantes, déportées, ou adolescentes ayant traversé la guerre en toute insouciance... Les témoins sont multiples.

Résistantes, déportées, ou adolescentes ayant traversé la guerre en toute insouciance… Les témoins sont multiples.

« Rappelle-toi Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là et tu marchais souriante épanouie ravie ruisselante sous la pluie. » Barbara, c’est cette muse inconnue dont le nom a inspiré l’un des poèmes les plus célèbres écrits par Jacques Prévert. Cette ode antimilitariste a été sublimée par le compositeur Joseph Kosma au sortir de la Seconde Guerre mondiale et reprise par les chanteurs Yves Montand, Serge Reggiani ou encore les Frères Jacques… Mais la Barbara de Prévert a aussi inspiré des mythes familiaux, ces histoires que l’on se transmet de génération en génération et dont la véracité, au final, importe peu.

« Ma grand-mère vivait à Brest pendant la guerre et s’appelait Barbara. Elle nous racontait que c’était elle qui aurait inspiré Jacques Prévert », raconte amusée Maureen Ragoucy. C’est donc assez naturellement que le poème prête son nom à son exposition actuellement en cours aux Archives nationales (site de Pierrefitte). Jusqu’au 5 décembre seront accessibles les témoignages, parfois filmés parfois retranscrits, de 41 femmes issues des pays belligérants de la Seconde Guerre mondiale.

Pologne, Allemagne, Italie, Etats-Unis
En 2011, Maureen, encore jeune photographe, commence à démarcher entre Paris et Lille une douzaine de femmes ayant vécu cette période. Ce n’est qu’à partir de 2013 qu’elle filme les témoins, ce qui lui permet de décrocher la bourse
« Déclic Jeunes » de la Fondation de France un an plus tard. Tout s’accélère ensuite. Pour cette collecte mémorielle de grande envergure, elle voyage à l’étranger en Pologne, en Allemagne, en Italie, aux États-Unis. Maison de retraite, hôpitaux, amicales, associations d’anciens déportés… Tous les moyens sont bons pour récolter les souvenirs de ces femmes. « En Angleterre, les centres hospitaliers étaient rendus difficiles d’accès par l’administration. J’allais donc parler aux femmes qui m’intéressaient directement dans la rue, un peu au hasard, se souvient-elle. Une fois j’ai couru après une vieille dame qui se trouvait avoir été mécanicienne dans la Royal Air Force pendant la guerre ! »

De ces entretiens, Maureen en tire des enseignements : « J’ai appris énormément de choses aussi bien historiquement qu’humainement car ce sont aussi des femmes de sagesse, confie Maureen Ragoucy. Ce qui est beau, c’est qu’elles se remettent dans leur peau de jeune fille mais avec le regard d’une femme âgée. La façon dont elles relatent leurs souvenirs, ce qu’elles décident d’omettre ou de raconter, en dit long sur leur personnalité. » Ces témoignages sont tout autant de trajectoires, de souvenirs et de points de vue que ne nous enseigneront pas les manuels d’histoire : cette fameuse petite histoire dans la grande. Certaines d’entre elles étaient engagées dans la Résistance, quelques-unes ont vécu les camps de concentrations, d’autres se cantonnaient aux insouciances de l’adolescence…

« Mon sujet va plus loin que la guerre »

Christa, une Allemande, se souvient comment elle saluait les officiers nazis dans un mélange de moquerie et d’indifférence. Une Italienne raconte comment elle faillit se faire tuer par des tirs d’avions de reconnaissance alors qu’elle se baladait à vélo. Une Autrichienne se remémore sa fuite périlleuse vers la Tchécoslovaquie avec sa mère. Une autre décrit son enfance passée dans un pensionnat près de Paris, séparée des siens. Derrière ces histoires, il y a la tragédie bien sûr mais aussi l’espoir de meilleurs lendemains. « Ces femmes du quotidien ont travaillé à l’usine, ont eu des enfants, se sont mariées… Il y avait de la vie malgré tout. Mon sujet va plus loin que la guerre. La guerre c’était un prétexte pour rencontrer ces personnes. »

Des visites guidées sont organisées jeudi 18 octobre, mardi 6 novembre et mardi 20 novembre (1) avec Martine Sin Blima-Barru, commissaire scientifique de l’exposition Rappelle-toi Barbara. De Barbara, on ne saura jamais ce que la guerre lui a réservé mais, quoi qu’il en soit, comme l’écrivait Prévert, « quelle connerie la guerre ! ».

Rappelle-toi Barbara, Des femmes racontent la Seconde Guerre mondiale, aux Archives nationales (59, rue Guynemer, Pierrefitte-sur-Seine) du lundi au samedi de 9 h à 16h45. Fermé dimanche et jours fériés. Entrée libre et gratuite de l’exposition. (1) Inscription aux visites via evenements.archives-nationales@culture.gouv.fr Horaires des visites guidées : 14 h.

Le Journal de Saint-Denis, date : 17/10/2018, journaliste : Maxime Longuet

Voir l’article ici

Maureen Ragoucy a récolté les témoignages de 41 femmes, photographiées ou filmées, issues des pays belligérants de la Seconde Guerre mondiale. Des petites histoires qui dessinent la grande et donnent chair à ce conflit majeur du XXe siècle.

Résistantes, déportées, ou adolescentes ayant traversé la guerre en toute insouciance... Les témoins sont multiples.

Résistantes, déportées, ou adolescentes ayant traversé la guerre en toute insouciance… Les témoins sont multiples.

« Rappelle-toi Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là et tu marchais souriante épanouie ravie ruisselante sous la pluie. » Barbara, c’est cette muse inconnue dont le nom a inspiré l’un des poèmes les plus célèbres écrits par Jacques Prévert. Cette ode antimilitariste a été sublimée par le compositeur Joseph Kosma au sortir de la Seconde Guerre mondiale et reprise par les chanteurs Yves Montand, Serge Reggiani ou encore les Frères Jacques… Mais la Barbara de Prévert a aussi inspiré des mythes familiaux, ces histoires que l’on se transmet de génération en génération et dont la véracité, au final, importe peu.

« Ma grand-mère vivait à Brest pendant la guerre et s’appelait Barbara. Elle nous racontait que c’était elle qui aurait inspiré Jacques Prévert », raconte amusée Maureen Ragoucy. C’est donc assez naturellement que le poème prête son nom à son exposition actuellement en cours aux Archives nationales (site de Pierrefitte). Jusqu’au 5 décembre seront accessibles les témoignages, parfois filmés parfois retranscrits, de 41 femmes issues des pays belligérants de la Seconde Guerre mondiale.

Pologne, Allemagne, Italie, Etats-Unis
En 2011, Maureen, encore jeune photographe, commence à démarcher entre Paris et Lille une douzaine de femmes ayant vécu cette période. Ce n’est qu’à partir de 2013 qu’elle filme les témoins, ce qui lui permet de décrocher la bourse
« Déclic Jeunes » de la Fondation de France un an plus tard. Tout s’accélère ensuite. Pour cette collecte mémorielle de grande envergure, elle voyage à l’étranger en Pologne, en Allemagne, en Italie, aux États-Unis. Maison de retraite, hôpitaux, amicales, associations d’anciens déportés… Tous les moyens sont bons pour récolter les souvenirs de ces femmes. « En Angleterre, les centres hospitaliers étaient rendus difficiles d’accès par l’administration. J’allais donc parler aux femmes qui m’intéressaient directement dans la rue, un peu au hasard, se souvient-elle. Une fois j’ai couru après une vieille dame qui se trouvait avoir été mécanicienne dans la Royal Air Force pendant la guerre ! »

De ces entretiens, Maureen en tire des enseignements : « J’ai appris énormément de choses aussi bien historiquement qu’humainement car ce sont aussi des femmes de sagesse, confie Maureen Ragoucy. Ce qui est beau, c’est qu’elles se remettent dans leur peau de jeune fille mais avec le regard d’une femme âgée. La façon dont elles relatent leurs souvenirs, ce qu’elles décident d’omettre ou de raconter, en dit long sur leur personnalité. » Ces témoignages sont tout autant de trajectoires, de souvenirs et de points de vue que ne nous enseigneront pas les manuels d’histoire : cette fameuse petite histoire dans la grande. Certaines d’entre elles étaient engagées dans la Résistance, quelques-unes ont vécu les camps de concentrations, d’autres se cantonnaient aux insouciances de l’adolescence…

« Mon sujet va plus loin que la guerre »

Christa, une Allemande, se souvient comment elle saluait les officiers nazis dans un mélange de moquerie et d’indifférence. Une Italienne raconte comment elle faillit se faire tuer par des tirs d’avions de reconnaissance alors qu’elle se baladait à vélo. Une Autrichienne se remémore sa fuite périlleuse vers la Tchécoslovaquie avec sa mère. Une autre décrit son enfance passée dans un pensionnat près de Paris, séparée des siens. Derrière ces histoires, il y a la tragédie bien sûr mais aussi l’espoir de meilleurs lendemains. « Ces femmes du quotidien ont travaillé à l’usine, ont eu des enfants, se sont mariées… Il y avait de la vie malgré tout. Mon sujet va plus loin que la guerre. La guerre c’était un prétexte pour rencontrer ces personnes. »

Des visites guidées sont organisées jeudi 18 octobre, mardi 6 novembre et mardi 20 novembre (1) avec Martine Sin Blima-Barru, commissaire scientifique de l’exposition Rappelle-toi Barbara. De Barbara, on ne saura jamais ce que la guerre lui a réservé mais, quoi qu’il en soit, comme l’écrivait Prévert, « quelle connerie la guerre ! ».

Rappelle-toi Barbara, Des femmes racontent la Seconde Guerre mondiale, aux Archives nationales (59, rue Guynemer, Pierrefitte-sur-Seine) du lundi au samedi de 9 h à 16h45. Fermé dimanche et jours fériés. Entrée libre et gratuite de l’exposition. (1) Inscription aux visites via evenements.archives-nationales@culture.gouv.fr Horaires des visites guidées : 14 h.

Le Journal de Saint-Denis, date : 17/10/2018, journaliste : Maxime Longuet

More info here

Visite de Maureen Ragoucy au Collège Saint-Exupéry, Arequipa, Pérou,  +
L'exil, de l'aspiration à l'inspiration, Télérama.fr,  +
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L’exil, de l’aspiration à l’inspiration, Lorraine Rossignol

Deux expositions, l’une au Musée National de l’Histoire de l’Immigration à Paris, l’autre au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Lyon traitent de la question de l’exil et des frontières. Un thème ultra contemporain, d’inspiration ancestrale, décliné à l’infini dans l’art.

"Road to exile II" de Barthélémy Toguo (2010)

Ce bleu-là est magique. Ce bleu-là est si beau, qu’il magnétise le regard. Il est un appel, une invitation, une promesse. Qui a un jour vu la baie d’Alger le sait : on ne peut lui résister. « La disposition géographique de la ville, avec ses collines qui l’enserrent et la font dévaler vers la Méditerranée, crée un effet d’aspiration très fort », explique l’artiste Karim Kal, auteur d’Images d’Alger 2002 – quatre photographies de l’horizon maritime, prises depuis le quartier populaire de Bab el Oued, où le bleu emplit tout l’espace. A l’époque où ces images furent saisies, l’Algérie sortait tout juste, exsangue, de sa « décennie terroriste », et l’attrait de l’exil n’avait peut-être jamais été aussi puissant.

Mais cette « aspiration très forte », n’est-elle pas, au fond, la définition de tout projet de migration ? Elle est en tout cas l’histoire que nous raconte les œuvres présentées dans deux expositions concomitantes : « Frontières », au Musée national de l’histoire de l’immigration, à Paris, et « Rêver d’un autre monde », au Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD), à Lyon (l’œuvre du franco-Algérien Karim Kal appartenant pour sa part au fond permanent du premier musée, mais étant présentée dans l’exposition temporaire du second). Ou comment les artistes d’aujourd’hui revisitent, à l’aune de l’actualité, un thème ancestral, aussi vieux que l’histoire des hommes.

Sachant que « l’aspiration » peut virer à l’engloutissement. Et que la mer, si belle et souriante au soleil, se transforme en gueule béante, à la nuit tombée : 22 000 migrants seraient morts en tentant de gagner l’Europe depuis 2000, principalement en traversant la Méditerranée, selon les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Soit une moyenne de 1 500 morts par an. On retrouve alors sur le sable des plages, au petit matin, des « objets-épaves », tels ceux photographiés par l’artiste lilloise Maureen Ragoucy, dans son installation poétique et sonore « Barça mba Barzakh ? » (au CHRD) : une babouche, une clé, un petit sac ayant probablement servi à emporter des papiers d’identité…

Barça mba barzakh ? (2008) de Maureen Ragoucy.

A moins que l’expérience de la traversée, lorsque on y survit, ne fasse de vous-même une « épave » ? Les reportages/récits photographiques de Bruno Serralongue, Mathieu Pernot, Ad van Denderen, ou Sarah Caron, racontent la transformation en « objets » vivants de ces Afghans, Erythréens, Sénégalais…, qui, une fois rejointe l’autre rive, sont empêchés d’atteindre au but, puisque « stockés » dans des zones et camps de transit, à Catane, Roissy ou Calais. Le Musée National de l’histoire de l’immigration met particulièrement l’accent sur tous ces « murs », terrestres et humains, cette fois (les murs administratifs n’étant pas les moindres), dressés à leur encontre.

"Atlas in fine II" d'Emma Malig.

Aussi délicate soit-elle, l’œuvre de l’artiste chilienne Emma Malig, Atlas in fine II,n’en ressort que plus éloquente : une mappemonde géante tournant sur elle-même et projetant sur les murs, à la façon d’une lanterne magique, des mots (« lamenti », « migrare », « naufrage »…) et des silhouettes de navires. Sur cette cartographie des tragédies humaines, se dessinent, en surimpression, la carte des constellations, et celle des trajectoires d’oiseaux migrateurs : grives musiciennes, milans noirs, albatros, hirondelles… ont la liberté pour eux, là où les humains se heurtent, se blessent et s’épuisent, à quitter tel point du globe pour en rejoindre tel autre. Le monde se referme alors sur eux comme un piège, tandis qu’impassibles, brillent au-dessus d’eux les étoiles.

300 photos à empoigner pour ressentir ce qu’est l’exil… Le dauphiné.com,  +
300 photos à empoigner pour ressentir ce qu’est l’exil… Le dauphiné.com  +

«Ce sont des destins que l’on saisit et que l’on rapproche de soi » résume Roger Mayou, à propos du dispositif proposé par “Exil”, la nouvelle exposition du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) qui démarre aujourd’hui. Et le directeur de l’institution ne parle pas au figuré. Les 300 photos de migrants prises par les photojournalistes de la prestigieuse agence Magnum sont faites pour être empoignées et reposées par le visiteur. Très loin de l’accrochage formel des expositions habituelles qui mettent forcément un peu de distance…

La scénographie permet l’identification. Logique puisque le propos du MICR est justement de révéler l’universalité du phénomène. « Dans le monde, il y a 244 millions de migrants, les ? partent volontairement et légalement. Il reste 65 millions de personnes contraintes de se déplacer pour fuir des conflits, des persécutions, des catastrophes naturelles, climatiques ou la pauvreté » explique Roger Mayou. 20 personnes par minute quittent ainsi leur domicile. « Nous serons peut-être concernés nous-mêmes demain » souligne Andréa Holzerr, directrice des expos à l’agence photo parisienne.

L’exposition démarre aujourd’hui et dure jusqu’au 25 novembre au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ouvert tous les jours de 10 à 17 heures (et 18 à partir d’avril) sauf le lundi. Payant. www.redcrossmuseum.ch

Retrouvez l’intégralité de cet article ici et dans Le Dauphiné Libéré éditions Haute-Savoie et pays de Gex (papier et numérique) de ce mercredi 14 mars.

«Ce sont des destins que l’on saisit et que l’on rapproche de soi » résume Roger Mayou, à propos du dispositif proposé par “Exil”, la nouvelle exposition du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) qui démarre aujourd’hui. Et le directeur de l’institution ne parle pas au figuré. Les 300 photos de migrants prises par les photojournalistes de la prestigieuse agence Magnum sont faites pour être empoignées et reposées par le visiteur. Très loin de l’accrochage formel des expositions habituelles qui mettent forcément un peu de distance…

La scénographie permet l’identification. Logique puisque le propos du MICR est justement de révéler l’universalité du phénomène. « Dans le monde, il y a 244 millions de migrants, les ? partent volontairement et légalement. Il reste 65 millions de personnes contraintes de se déplacer pour fuir des conflits, des persécutions, des catastrophes naturelles, climatiques ou la pauvreté » explique Roger Mayou. 20 personnes par minute quittent ainsi leur domicile. « Nous serons peut-être concernés nous-mêmes demain » souligne Andréa Holzerr, directrice des expos à l’agence photo parisienne.

L’exposition démarre aujourd’hui et dure jusqu’au 25 novembre au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ouvert tous les jours de 10 à 17 heures (et 18 à partir d’avril) sauf le lundi. Payant. www.redcrossmuseum.ch

Retrouvez l’intégralité de cet article ici et dans Le Dauphiné Libéré éditions Haute-Savoie et pays de Gex (papier et numérique) de ce mercredi 14 mars.

Inauguran Bienal de Fotografía de Cusco en la Casa de la Cultura Cusco,  +
Inauguran Bienal de Fotografía de Cusco en la Casa de la Cultura Cusco  +

En la ceremonia se llevó a cabo la inauguración del primer Museo de Fotografía del Perú.

El pasado sábado 4 de noviembre, en la Casa de la Cultura Cusco se llevó a cabo la inauguración de la Bienal de Fotografía de Cusco 2017. Esta es la primera edición de la Bienal y tiene como objetivo realizar una muestra de la historia de la fotografía en nuestro país, a través de las imágenes documentales y testimoniales de los fotógrafos más representativos desde inicios del siglo XX.

La ceremonia de inauguración contó con la participación del alcalde de Cusco, Carlos Moscoso Perea; el director de la Dirección Desconcentrada de Cultura de Cusco, Vidal Pino Zambrano; la artista visual Peruska Chambi; el comisario de la Bienal, Carlos Sánchez Paz; así como los integrantes de la Orquesta Sinfónica de la DDC Cusco.

El alcalde Carlos Moscoso presidió la ceremonia y profundizó sobre la importancia de la Bienal y su valor testimonial: “Va a ser una oportunidad para poder ver, a través del ojo del fotógrafo, la realidad sociológica, nuestras penas, nuestras glorias, nuestros paisajes en esas fotos atemporales […] es un esfuerzo conjunto con la Dirección de Cultura, con el Gobierno Municipal del Cusco, con la Gerencia de Cultura de la Municipalidad por darle acogida a estas obras de arte”, sostuvo.

A su turno, Vidal Pino enfatizó que la mejor forma de conmemorar la trayectoria de nuestros intelectuales, es trabajar en conjunto para lograr un bien común: “El mejor homenaje que podamos hacer a todos los intelectuales, investigadores y fotógrafos que nos han dado todo este legajo histórico, es cuando las instituciones nos unimos y miramos al futuro de manera conjunta y nos comprometemos de manera seria a hacer actividades de buen calibre y que tengan trascendencia en el tiempo. Y hoy día nos une una actividad tan importante en el quehacer de las sociedades como es la fotografía”, puntualizó.

Acto seguido, Peruska Chambi aseguró que la Bienal va ir consolidándose y va a ser foco de encuentro entre artistas consagrados y nuevos talentos: “[…] que esta Bienal congregue a todos esos valores artistas que puedan expresarse a través de una fotografía […] yo confió en que esta Bienal sí va a ser auténtica, sí va a responder a las necesidades y confió también en que va ir creciendo y que las autoridades pondrán de su parte, como hoy día lo estamos viendo, para consolidarla”.

Por su parte, Carlos Sánchez expresó que el sustento de la Bienal de Fotografía son las mismas personas y que los artistas y sus fotografías contribuyen al fortalecimiento de la identidad nacional: “[…] el sustento somos nosotros y lo que vamos a ver ahora es la memoria de nuestro país”.

Sánchez mencionó que la creación del primer Museo de Fotografía del Perú es un proyecto de varias fases. Actualmente el Museo se ubica en la Casa de la Cultura Cusco, posteriormente contará con un espacio propio y el proyecto deberá coincidir con el Bicentenario de la Independencia del Perú: “El proyecto de la Bienal es que la sociedad le regale un museo al Perú por su Bicentenario”, sostuvo.

Finalmente, las autoridades realizaron el tradicional corte de cinta para inaugurar el primer Museo de Fotografía del Perú. El público asistente pudo apreciar las obras de los fotógrafos más representativos del país, tales como, Martín Chambi, Herman Schwarz, Lorry Salcedo, Juan Macedo, Morfi Jiménez, entre otros.

Cabe señalar que en el marco de la Bienal de Fotografía de Cusco 2017, se realizarán diferentes conversatorios y proyecciones de cortometrajes en la Casa de la Cultura Cusco (Calle San Bernardo 025, Centro Histórico del Cusco), hasta el 9 de noviembre; así como talleres de fotografía en la Plazoleta Espinar, el 12 de noviembre.

Asimismo, se realizarán exposiciones en paralelo en diferentes espacios culturales de la región, como el Museo Inka, la Universidad Nacional de Bellas Artes Diego Quispe Tito, la Fototeca CBC, entre otros. El ingreso a todas las actividades es libre.

Por: Noret Hidalgo.

En la ceremonia se llevó a cabo la inauguración del primer Museo de Fotografía del Perú.

El pasado sábado 4 de noviembre, en la Casa de la Cultura Cusco se llevó a cabo la inauguración de la Bienal de Fotografía de Cusco 2017. Esta es la primera edición de la Bienal y tiene como objetivo realizar una muestra de la historia de la fotografía en nuestro país, a través de las imágenes documentales y testimoniales de los fotógrafos más representativos desde inicios del siglo XX.

La ceremonia de inauguración contó con la participación del alcalde de Cusco, Carlos Moscoso Perea; el director de la Dirección Desconcentrada de Cultura de Cusco, Vidal Pino Zambrano; la artista visual Peruska Chambi; el comisario de la Bienal, Carlos Sánchez Paz; así como los integrantes de la Orquesta Sinfónica de la DDC Cusco.

El alcalde Carlos Moscoso presidió la ceremonia y profundizó sobre la importancia de la Bienal y su valor testimonial: “Va a ser una oportunidad para poder ver, a través del ojo del fotógrafo, la realidad sociológica, nuestras penas, nuestras glorias, nuestros paisajes en esas fotos atemporales […] es un esfuerzo conjunto con la Dirección de Cultura, con el Gobierno Municipal del Cusco, con la Gerencia de Cultura de la Municipalidad por darle acogida a estas obras de arte”, sostuvo.

A su turno, Vidal Pino enfatizó que la mejor forma de conmemorar la trayectoria de nuestros intelectuales, es trabajar en conjunto para lograr un bien común: “El mejor homenaje que podamos hacer a todos los intelectuales, investigadores y fotógrafos que nos han dado todo este legajo histórico, es cuando las instituciones nos unimos y miramos al futuro de manera conjunta y nos comprometemos de manera seria a hacer actividades de buen calibre y que tengan trascendencia en el tiempo. Y hoy día nos une una actividad tan importante en el quehacer de las sociedades como es la fotografía”, puntualizó.

Acto seguido, Peruska Chambi aseguró que la Bienal va ir consolidándose y va a ser foco de encuentro entre artistas consagrados y nuevos talentos: “[…] que esta Bienal congregue a todos esos valores artistas que puedan expresarse a través de una fotografía […] yo confió en que esta Bienal sí va a ser auténtica, sí va a responder a las necesidades y confió también en que va ir creciendo y que las autoridades pondrán de su parte, como hoy día lo estamos viendo, para consolidarla”.

Por su parte, Carlos Sánchez expresó que el sustento de la Bienal de Fotografía son las mismas personas y que los artistas y sus fotografías contribuyen al fortalecimiento de la identidad nacional: “[…] el sustento somos nosotros y lo que vamos a ver ahora es la memoria de nuestro país”.

Sánchez mencionó que la creación del primer Museo de Fotografía del Perú es un proyecto de varias fases. Actualmente el Museo se ubica en la Casa de la Cultura Cusco, posteriormente contará con un espacio propio y el proyecto deberá coincidir con el Bicentenario de la Independencia del Perú: “El proyecto de la Bienal es que la sociedad le regale un museo al Perú por su Bicentenario”, sostuvo.

Finalmente, las autoridades realizaron el tradicional corte de cinta para inaugurar el primer Museo de Fotografía del Perú. El público asistente pudo apreciar las obras de los fotógrafos más representativos del país, tales como, Martín Chambi, Herman Schwarz, Lorry Salcedo, Juan Macedo, Morfi Jiménez, entre otros.

Cabe señalar que en el marco de la Bienal de Fotografía de Cusco 2017, se realizarán diferentes conversatorios y proyecciones de cortometrajes en la Casa de la Cultura Cusco (Calle San Bernardo 025, Centro Histórico del Cusco), hasta el 9 de noviembre; así como talleres de fotografía en la Plazoleta Espinar, el 12 de noviembre.

Asimismo, se realizarán exposiciones en paralelo en diferentes espacios culturales de la región, como el Museo Inka, la Universidad Nacional de Bellas Artes Diego Quispe Tito, la Fototeca CBC, entre otros. El ingreso a todas las actividades es libre.

Por: Noret Hidalgo.

Cuidad Metrópoli,  +
Cuidad Metropoli  +

Entretien à propos des expositions Agoudas et Ari Quepay de Maureen Ragoucy par Ciudad Metrópoli, Arequipa, Pérou, juillet 2017.

Agoudas page 90 et 91.

Interview about Maureen Ragoucy’s exhibitions in Arequipa, Peru.

Ciudad Metrópoli, Arequipa, Pérou, juillet 2017.

Agoudas, page 90 and 91

Rencontres d'artistes avec Maureen Ragoucy, Lille 1 TV,  +
Rencontres d'artistes avec Maureen Ragoucy, Lille 1 TV  +

Intervenants : Dominique Hache , Responsable de l’Espace Culture, Université de Lille – Sciences et Technologies ; Ancien responsable administratif de l’Espace Culture ; Comédien, théâtre de l’Instant.   Maureen Ragoucy, Artiste.

Lien vidéo Rencontres d’artistes avec Maureen Ragoucy

Lien video Exposition Rappelle-toi Barbara

Dans le cadre de la Journée Mondiale de la Femme du 6 mars au 7 avril 2017

Dès mes premières expressions artistiques, la découverte d’autrui a motivé mon travail. J’ai vu l’acte de photographier comme un moyen de communiquer avec les autres. Au cœur du processus de création, je m’invente des protocoles autour du déplacement, de la pérégrination et les règles que je me donne constituent des prétextes à la rencontre. En 2011, je commence un projet intitulé Rappelle-toi Barbara. Le travail trouve son origine dans le célèbre poème de Jacques Prévert publié en 1946. Ma grand-mère, se faisant appeler Barbara, vivant à Brest à cette époque, racontait qu’elle aurait été l’inspiration du poète. Elle disparaît en 2001. Je choisis d’approcher douze femmes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale. Je demande à chacune d’elles de raconter un souvenir personnel et d’être photographiée dans son lieu de vie actuel afin d’interroger son rapport au temps. Mon intérêt pour le sujet motive une volonté de prolonger et développer ce travail photographique et d’entretiens en une installation vidéo comprenant des témoignages filmés de femmes en Europe, dans des pays directement liés à la Seconde Guerre mondiale tels que l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la Pologne. L’intérêt d’élargir ce travail dans le monde est de mettre en parallèle des destinées a priori différentes et de les inscrire dans la mémoire collective. Transmettre ces histoires de vie pour la dernière fois, c’est garder une trace de ces femmes ordinaires, devenues témoins incontournables.

 

Intervenants : Dominique Hache , Responsable de l’Espace Culture, Université de Lille – Sciences et Technologies ; Ancien responsable administratif de l’Espace Culture ; Comédien, théâtre de l’Instant . Maureen Ragoucy, Artiste.

Lien vidéo Rencontres d’artistes avec Maureen Ragoucy

Lien video Exposition Rappelle-toi Barbara

Exposition de Maureen Ragoucy

Dans le cadre de la Journée Mondiale de la Femme du 6 mars au 7 avril 2017

Dès mes premières expressions artistiques, la découverte d’autrui a motivé mon travail. J’ai vu l’acte de photographier comme un moyen de communiquer avec les autres. Au cœur du processus de création, je m’invente des protocoles autour du déplacement, de la pérégrination et les règles que je me donne constituent des prétextes à la rencontre. En 2011, je commence un projet intitulé Rappelle-toi Barbara. Le travail trouve son origine dans le célèbre poème de Jacques Prévert publié en 1946. Ma grand-mère, se faisant appeler Barbara, vivant à Brest à cette époque, racontait qu’elle aurait été l’inspiration du poète. Elle disparaît en 2001. Je choisis d’approcher douze femmes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale. Je demande à chacune d’elles de raconter un souvenir personnel et d’être photographiée dans son lieu de vie actuel afin d’interroger son rapport au temps. Mon intérêt pour le sujet motive une volonté de prolonger et développer ce travail photographique et d’entretiens en une installation vidéo comprenant des témoignages filmés de femmes en Europe, dans des pays directement liés à la Seconde Guerre mondiale tels que l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la Pologne. L’intérêt d’élargir ce travail dans le monde est de mettre en parallèle des destinées a priori différentes et de les inscrire dans la mémoire collective. Transmettre ces histoires de vie pour la dernière fois, c’est garder une trace de ces femmes ordinaires, devenues témoins incontournables.

lien

Pierrevert à l'heure des Nuits Photographiques,  +

C’est parti pour la 8e édition du festival à suivre tout le week-end à Pierrevert.

Depuis quelques jours, la physionomie du village de Pierrevert (Alpes-de-Haute-Provence) a changé. D’immenses photos sur bâches ont été accrochées sur les murs de la poste, de la mairie ou de la cave des vignerons. Les chapelles privées, Régusse et Montfuron, ou communale, Saint Patrice, des salles que met à disposition la mairie un des sponsors de cette huitième éditions avec la DLVA ou le Crédit Agricole, des sites privés, le golf, les caves, la Ferme Sainte-Marguerite, accueillent les douze expositions qui ont été installées durant la semaine. Pas moins de quarante-quatre artistes que le public peut également retrouver vendredi, samedi et dimanche en soirée lors des projections au boulodrome forment le cœur de cette manifestation. Ils sont réunis autour d’un président photographe, Stéphane Kossmann et d’une marraine Marie-Laure De Decker arrivée mercredi soir au village : «C’est avec ravissement qu’elle découvrait le golf ainsi que le village de Pierrevert et ses vignes environnantes, lieux apaisants pour une ancienne reporter de guerre ayant séjourné au Vietnam ou au Tchad pendant des années dans des conditions particulièrement difficiles. Cette arrivée était suivie de celle de Daoud Aoulad-Syad, cinéaste Marocain ayant reçu un nombre impressionnant de prix d’interprétation et de réalisation» explique-t-on aux Nuits Photos.

Jeudi soir, les quelque soixante bénévoles et hébergeurs ont eu leur premier contact avec les artistes que leur a présenté le président lors de la soirée d’accueil au domaine de la Blaque où Thibaut Streicher expose son «pèlerinage insouciant». Il explique avoir voulu «rentrer l’actualité dans l’art contemporain sans que ce soit du reportage», il ajoute avoir fait en sorte «que les images restent esthétiques». Il présente deux années d’un travail commencé en 2015 et juste achevé en ce mois de juillet 2016 autour des réfugiés d’Afrique migrant vers l’Europe par Vintimille dont il a tenté d’effectuer le périple avec de multiples péripéties… Son travail est aussi technique en utilisant un «procédé alternatif la cyanotypie… le résultat d’un gros travail de recherche» selon ses propres mots lors de la présentation de son exposition devant un parterre d’élus, d’officiels et de confrères photographes.

 De notre correspondant G.V.

« Rêver d’un autre monde » : pour comprendre les migrants, Rue 89 Lyon,  +

La question des migrants est à la une de l’actualité, avec son flot d’images et de discours, de la photo du petit Aylan retrouvé mort sur une plage turque à la « jungle » de Calais.
La nouvelle exposition temporaire du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) arrive donc à point nommé pour essayer de réfléchir autrement à cette problématique.

L’exposition, intitulé « Rêver d’un autre monde », propose de faire un pas de côté. Ici, il n’est pas question d’actualité brulante mais du regard porté par des artistes contemporains (essentiellement des photographes) sur ces migrants. Mais avec un point de vue qui se veut volontairement au « raz de l’humain ».

Onze artistes parlent du départ, de la traversée, de la frontière ou des difficultés de rester en Europe.

Ce n’est pas une première pour le CHRD qui ne se cantonne pas à la période de la Seconde guerre mondiale. Le musée lyonnais avait monté l’exposition Tchétchènes hors-sol sur la diaspora tchétchène ou les photos de Bruno Amsellem sur les voyages pendulaires de familles roms entre la France et la Roumanie.

« Le CHRD est un outil de compréhension du monde », précise la directrice du CHRD, Isabelle Doré-Rivé.


Une barque chargée de ballots

Pour cette exposition temporaire, le visiteur est accueilli par une barque chargée de ballots et de sacs comme ceux que l’on trouve Place du Pont à Lyon.

Cette oeuvre de l’artiste camerounais Barthélémy Toguo « Road to exile » évoque évidemment la traversée qui mène de l’Afrique à l’Europe.

On comprend alors vite, qu’on n’a pas affaire à une exposition « de synthèse » sur les migrants. Une autre piste muséographique est explorée :

« L’expérience esthétique comme moyen d’accès à la connaissance de problématiques douloureuses ».

Ici, pas de témoignages exposés de manière frontale mais notamment les photos deMathieu Pernot qui captent les traces de migrants afghans laissées à proximité d’un square parisien d’où ils viennent d’être expulsés.

Ou encore une expérience grenobloise novatrice. Entre mai et juin 2013, à l’initiative de géographes et d’artistes (le collectif L’Excès), douze demandeurs d’asile ont raconté différemment leur parcours .

La géographe Sarah Mekdjian revient sur l’origine du projet :

« On se voyait mal leur poser une nouvelle fois des questions qui reproduisent la violence des entretiens avec les administrations pour obtenir le statut de réfugiés. Jamais on n’a posé de questions : on a opté pour d’autres moyens. On a simplement demandé s’ils voulaient dessiner ».

Chaque demandeur d’asile a donc dessiné son parcours sur de grands draps blancs. Une des artistes qui accompagnait le projet a brodé quelques dessins, en référence à la Tapisserie de Bayeux, comme pour mieux souligner le caractère héroïque de ces récits.

Autre encrage local de cette expo (dont la plupart des oeuvre sont issus du Musée de l’immigration de Paris) : les photos de Bertrand Gaudillère sur Guilherme.

Souvenez-vous. En 2010, ce père de deux enfants angolais échappait à quatre tentatives d’expulsion suite à la mobilisation exceptionnelle autour de l’école Gilbert Dru, à la Guillotière (Lyon 7ème).
Le photographe fait le récit en noir et blanc de Guilherme (aujourd’hui régularisé) et de son comité de soutien. « Des chiffres, un visage » montre une des figures des 28 000 reconduites à la frontière décidés cette année-là en France.

 

« Toute personne a le droit de circuler librement »

Au coeur de l’exposition se trouve la vidéo de Patrick Zachmann. Mi-reportage, mi-oeuvre autographique, Mare Mater raconte les jeunes migrants qui tentent ou ont tenté de traverser la Méditerranée. En partant des récits de sa mère, issue d’une famille juive d’Algérie, Patrick Zachmann a sillonné pendant trois ans les rives de la Méditerranée à la recherche de ces personnes, comme Noureddine, qui a émigré en Allemagne avant de revenir en Algérie.

Positionné en appui du dispositif vidéo, l’article de la Déclaration universelle des droits de l’Homme s’étale sur le mur :

« Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »

Cet article qui affirme le droit à la libre circulation est entouré des cartes de Philippe Rekacewicz (l’ancien cartographe du Monde Diplomatique). A rebours de l’ouverture des frontières, ces cartes dessinées montrent les effets de l’Europe forteresse, à travers le nombre de morts noyés, sans cesse en augmentation.

En appui de l’article de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, un panneau rappelle les nombreuses théories et analyses scientifiques qui affirment que les migrants apportent « une contribution nette aux économies des pays d’accueil ».

La directrice du CHRD commente :

« Aujourd’hui, on ne se pose plus la question de la légitimité de ces politiques de fermeture des frontières. Ici, dans cette exposition, nous voulons au contraire interroger ces politiques en décortiquant les idées reçues. (…) Nous affirmons un humanisme ».


Aux visiteurs les mains pleines

La scénographie se veut la plus simple possible. Il y a surtout cette couleur conductrice, le bleu horizon.
L’originalité est d’avoir imaginé des cartels détachables pour chaque oeuvre.

Le visiteur peut donc repartir avec un texte qui résume l’essentiel du propos.

Et s’il veut pousser plus loin, libre à lui de mettre un casque et d’écouter les explications de l’artiste.
Ou comment, là encore, rendre d’accès facile une question complexe.
Une des oeuvre présentée colle parfaitement avec cet état d’esprit, « Images d’Alger 2002 » de Karim Kal.
Cet artiste franco-algérien a photographié l’horizon vu depuis le quartier d’Alger de Bab El Oued.

Il expose sa démarche :

« J’ai trouvé une forte ouverture en Algérie en rupture avec la perception de l’Algérie en guerre civile.
Le calme de Bab El Oued tranche avec l’hystérie médiatique. Sachant que le même quartier avait connu des inondations qui avait fait 1 000 morts l’année précédente ».

Le visiteur peut repartir avec une des 3 000 affiches empilées sur une palette. « Une dissémination virale archaïque », glisse Karim Kal.
Aucun doute. Cette expo « Rêver d’un autre monde » se prolonge au-delà de la seule visite.

Rêver d'un autre monde. Représentations du migrant dans l'art contemporain, CHRD,  +

4 février – 29 mai 2016  

Le CHRD présente une exposition sur le thème du voyage et de l’exil, en faisant le pari de l’expérience esthétique. Mêlant les points de vue de 11 artistes contemporains*, l’exposition livre une chronique sensible, parfois métaphorique, de l’un des faits majeurs de ces trente dernières années. 

*Taysir Batniji / Bertrand Gaudillère / Karim Kal, Kimsooja / Marie Moreau / Mathieu Pernot/ Maureen Ragoucy / Bruno Serralongue / Barthélémy Toguo / Ad Van Denderen / Patrick Zachmann

Phénomène constant dans l’histoire de l’humanité, le fait migratoire est toujours lié au contexte économique ou géostratégique. Pour aborder ce sujet, le CHRD fait le choix de s’intéresser à la représentation qu’en donnent les artistes et photographes contemporains.

Le rêve d’une vie meilleure, pour soi et pour ses proches, est une aspiration partagée par tous. Il accompagne le migrant poussé à l’exil et constitue parfois l’impulsion initiale et décisive qui provoque le départ. Ce rêve d’un autre monde est aussi un puissant moteur pour des artistes devenus les témoins privilégiés de situations individuelles ou collectives qui rendent compte de notre temps.

Le CHRD a choisi au sein de la collection du Musée national de l’histoire de l’immigration les œuvres de sept artistes que viennent compléter d’autres travaux retenus pour leurs qualités plastique et réflexive.
Le projet s’inscrit dans la continuité des expositions Voyages pendulaires et Tchétchènes hors-sol, qui abordaient le thème du départ, subi ou volontaire.

Tronches de vie, Lille Mag,  +

Maureen Ragoucy explore le déracinement et l’identité. Cette jeune photographe installée à Lille court la planète pour raconter en images et en mots la vie des autres, mêlant le documentaire et l’artistique.

«Aller à la rencontre des autres, ce n’est pas de tout repos. » Maureen Ragoucy l’affirme et, pourtant, elle en a fait sa démarche professionnelle. Cette jeune et volubile photographe lilloise raconte des tranches de vie d’exilés, d’immigrés, de déracinés. Ceux qui posent devant son objectif lui livrent aussi leurs témoignages. Aujourd’hui, Maureen peaufine un projet, « Rappelle-toi Barbara », pour lequel elle vient d’être lauréate de la Fondation de France. La bourse décernée lui permet d’aller à la rencontre de femmes européennes ayant vécu durant la Seconde Guerre mondiale. En France, elle s’intéresse d’abord aux récits de Lilloises, résidentes d’une maison de retraite à Saint-Maurice Pellevoisin. Puis direction l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre et la Pologne, où elle photographie et parfois filme les souvenirs : « Certains poignants, d’autres plus légers, mais tous m’ont émue », commente-elle. La plupart du temps, la jeune femme ne choisit pas la facilité. Elle décide d’aller au Brésil mais pour y côtoyer… la communauté japonaise ! Lors de son séjour Erasmus, en Espagne, elle arrête, au hasard, des passants et leur demande « qui êtes-vous ? ». Et quand Maureen prend le train, elle distribue des petits papiers aux voyageurs de son wagon afin qu’ils lui remettent une pensée personnelle. « Je l’ai toujours vue aller vers les autres très facilement, engager la conversation à l’école avec les nouveaux, se lier sans idées préconçues », confirme Anouk Deiller, amie depuis plus de vingt ans. « Et chaque fois qu’elle revenait de ses voyages, elle avait toujours des milliers d’histoires. » Cette envie que Maureen qualifie de « naturelle et spontanée » a aussi guidé ses travaux aux Beaux-Arts de Rennes, où elle a fait ses études. Là, durant cinq ans, elle s’est fait remarquer par « la qualité de sa démarche », selon la mention accolée à son Diplôme national supérieur d’expression plastique. « La photo seule ne me convient pas. Bien sûr, elle apporte des infos mais il m’en faut plus dans la relation à l’autre, donner la parole et l’associer à l’image est essentiel pour moi. » Elle se définit donc comme « photographe documentaire », mais toujours à la recherche d’un esthétisme. Au fil de son parcours d’artiste, qui l’a vue plusieurs fois exposer à Lille, elle suit quelques constantes ainsi résumées : l’héritage, la transmission et l’identité. « Je tente de comprendre comment on se construit une identité avec deux cultures, l’une d’origine et l’autre d’adoption. » Un leitmotiv dont elle peine à définir la raison personnelle mais qu’elle a nourri des existences des autres. En 2011, le Musée national de l’Histoire de l’immigration a acquis l’une de ses installations : « Barça mba Barzakh ». Signifiant « Barcelone ou la mort », elle relate le périple de migrants maliens et sénégalais qui rêvent de rejoindre l’Europe. Des souvenirs d’un quotidien entre ordinaire et extraordinaire, comme elle les aime. ● Par Valérie Pfahl

Maureen Ragoucy et ses tranches de vie récompensées par la Fondation de France, La Voix du Nord,  +

Le travail de la jeune photographe lilloise a séduit le jury de la très sérieuse Fondation de France qui, il y a quelques semaines, lui a décerné une bourse Déclics jeunes. 7 600 € qui ont permis à la jeune femme d’effectuer un tour d’Europe dans le cadre de son projet sur les femmes et la deuxième Guerre mondiale.

La Voix du Nord, Vendredi 12 décembre 2014.

Par Florence Piazzeta

Lille. Elle vient juste de rentrer de Pologne où elle a rencontré cinq femmes. Juste avant, c’était en Grande-Bretagne que Mau- reen Ragoucy avait posé sa caméra et ses appareils photos. Sa mission ? Enrichir Rappelle-toi Barba- ra, un recueil de témoignages de femmes, lilloises et parisiennes, sur la Seconde Guerre mondiale. «C’est un projet que j’ai démarré en 2011. L’idée était de rencontrer des femmes et de leur faire choisir un souvenir de l’époque 39-45», explique Maureen. Au départ, douze femmes, douze histoires… «De femmes ordinaires qui ont vécu des choses extraordinaires… J’avais un peu peur de me lasser, continue la photographe. Mais, même si les histoires se rapprochent, elles sont quand même très différentes. Et je me suis rendu compte que ça me passionnait de plus en plus.»

Il faut dire que les histoires de vie, Maureen, ça la connaît ! Elle en a d’ailleurs fait son « fonds de commerce » depuis qu’elle est sortie des Beaux-Arts de Rennes. Car après une première exposition baptisée Rue de République, la Lil- loise n’a eu de cesse de raconter des tranches de vie. Celles des exilés, des immigrés, des déracinés. Du Mali, du Sénégal, du Japon…

Du projet la Famille Gassama à Barça mba barzakh (Barcelone ou la mort) en passant par Liberdade ou Cultures, Maureen interroge, filme, enregistre, photographie, compile et livre des témoignages parfois drôles, souvent émouvants, toujours authentiques. Andrée dont le mari a été fait prisonnier en Prusse orientale, Madeleine encerclée par les Allemands mitraillette au poing, Michelle traumatisée par les jeunes femmes tondues, Jacqueline courrier dans la Résistance sont autant d’anecdotes reflets de la vie de ces femmes françaises pendant le conflit… Grâce à la bourse de la Fondation de France, ces douze témoins seront prochainement rejoints par une ancienne mécanicienne de la Royal Air Force, une espionne anglaise, une infirmière britannique ou encore une paysanne polonaise. « Et si les moyens le permettent, j’aimerais trouver des témoignages de femmes en Russie, au Japon, aux États-Unis…» Le tout en photos, textes et vidéos.

Et Barbara dans tout ça?

On peut lire, ici et là, que Maureen a baptisé son projet sur les femmes et la Seconde Guerre mondiale en hommage à sa grand-mère. Tant et si bien que, même si l’artiste n’a que quelques années de carrière derrière elle, une légende est née : la jeune femme descendrait de la Barbara de Prévert.
« C’est vrai que ma grand-mère se prénommait Barbara et qu’elle était de Brest. Elle s’amusait souvent à dire que Prévert l’avait aperçue et qu’elle l’avait inspirée. On a contribué à développer le mythe ! », sourit la photographe.

Raconteuse d’histoires

Diplôme national d’arts plastiques aux Beaux-Arts de Rennes en poche, Maureen a débarqué à Lille en 2011. « Je n’y étais jamais venue mais je connaissais de réputation. C’est une ville qui me branchait pour sa vie culturelle intense. » Et elle n’a pas été déçue… «Il y a un vrai réseau artistique avec une prise en charge des artistes. » À peine arrivée, Maureen décroche d’ailleurs un job à la Maison Folie de Wazemmes : médiatrice d’expos. S’en suivront un passage au Musée des beaux-arts, au Grand Palais de Paris, un autre à l’Oiseau-Mouche de Roubaix, à l’association de réinsertion parisienne Acerma… «Beaucoup de boulots alimentaires pour me permettre le reste. »

Le reste, ce sont donc ses projets artistiques, des projets au cœur desquels l’humain se taille une place de choix. Qu’il s’agisse de Rappelle-toi Barbara pour lequel elle a été primée, de Liberdade qui raconte le quotidien des immigrés japonais à Sao Paulo, de Famille Gassama sur un immigré malien à Paris et sa famille restée au pays ou encore Barça mba barzakh sur les clandestins sénégalais qui cherchent à rejoindre l’Espagne, Maureen se mue en conteuse, témoin d’une histoire, d’histoires…

Portrait : Maureen, photographe, lauréate de Declics jeunes, La Voix du Nord l'Etudiant,  +

Déclics jeunes, y avez-vous pensé pour financer vos projets ? C’est ce qu’a fait Maureen Ragoucy, pour son enquête photographique autour de femmes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale. « Elles me racontent un souvenir, pas forcément de la guerre », explique la jeune fille, qui rend ainsi hommage à sa grand-mère. Des entretiens menés à Lille, Paris, puis en Italie, en Allemagne, bientôt en Pologne. « La Seconde Guerre mondiale fait partie du programme au lycée. Ici, plutôt que de parler de l’Histoire, on raconte des histoires personnelles, pour comprendre l’histoire de la guerre à travers l’humain. Ces témoignage m’ont aussi permis de remettre en question la vie que l’on mène aujourd’hui, dans nos sociétés de consommation. Le paradoxe entre leur jeunesse et la nôtre… » Le projet, très bien accueilli lors des précédentes expositions, mais également visible en ligne, se poursuit grâce au financement Déclic jeune. « L’artiste-passeur » de 29 ans, qui travaille sur la transmission, est ravie d’avoir remporté ce prix, « une référence au niveau national, et international. Cela crédibilise mon projet, m’ouvre des portes de diffusion, me permet de créer un réseau. Il ne s’agit pas simplement de financement, mais de rencontrer des personnes qui soutiennent mon idée, et qui y croient, mais aussi d’autres lauréats ! Comme artiste, on doute sans cesse : être soutenue par cette fondation prestigieuse, c’est très important ! » En 2015, la Fondation de France propose 30 bourses de 7600€, à destination des 18/30 ans, qui ont jusqu’au 1er novembre pour déposer leur candidature, dans des domaines aussi variés que les sciences, l’environnement, l’art, l’action sociale, l’humanitaire, les techniques, l’artisanat… « Cela permet de concrétiser une vocation, pour des personnes investies dans un domaine souhaitant continuer à le développer. » Les conseils de Maureen ? « Il faut que le projet soit déjà bien ancré, initié, que l’on y croit, avec l’envie de le faire vivre, inscrit dans une démarche personnelle. Le dossier à compléter s’avère assez copieux, il faut justifier de son investissement personnel », et ne pas traîner à le remplir !

Parcours :

Maureen obtient son bac en 2003, à Paris, où elle poursuit sur une prépa avant les Beaux-Arts de Rennes. Une fois diplômée, elle s’installe à Lille, par amour, et découvre « une ville très dynamique au niveau artistique. Les artistes de la région sont bien soutenus ! » Ce qui n’est pas négligeable, car la vie d’artiste se constelle de hauts et de bas ! « Ce n’est pas évident, il faut croire à ce que l’on fait, ne pas lâcher ! Je suis bornée… » Car après avoir réalisé son œuvre, il faut la diffuser, démarcher les lieux d’exposition, postuler à des résidences, des bourses, « se prendre beaucoup de claques ! » Pour mener sa vie d’artiste, Maureen a exercé de nombreux boulots alimentaires, médiatrice d’expo, assistante de réalisation, accueil dans les musées, « ça crée aussi un réseau… »

S. Morelli

Huit artistes, une thématique, Le bien public,  +

La Galerie de Talant accueille jusqu’au 22 février une exposition du collectif parisien Rhézome élaborée autour de la thématique “A tous les âges, grandir et vieillir”.

Formé en 2010, le collectif Rhézome s’attache à multiplier les mediums, les techniques et les approches thématiques tout en faisant dialoguer les œuvres. L’exposition actuellement présentée à l’Espace Georges-Brassens permet à ses huit artistes d’explorer la question du grandir et du vieillir selon une perspective tour à tour humaniste, intimiste ou philosophique : vidéo, photographie, peinture et installations sont au rendez-vous et parviennent à mettre en scène de façon efficace souvenirs, réflexions… ou pièces archéologiques. C’est l’approche choisie par Lise Adèle Groussin, qui récupère des objets divers, accentue au besoin leur aspect ancien et abîmé à l’aide de terre ou de rouille, et les dispose sur un présentoir ou dans des bocaux, à la façon d’un cabinet de curiosités : entre antiquités authentiques et pièces fabriquées, il s’agit de semer le doute et de questionner le lien existant entre passé et présent.

Adeline Offret, avec des séries de peinture à l’acrylique et à l’huile sur toile, parvient à mettre en évidence l’apparence faussement saine et naturelle de certains lieux de Tchernobyl, et les juxtapose efficacement à des petits formats effectués d’après des photographies d’enfance : une réflexion sur les apparences, sur le passage du temps de l’innocence à celui de la chute.

Dessin et installation

Simon Billaud s’interroge sur la façon dont un visage se compose, se transforme, sous le crayon du dessinateur, mais également au fil du temps et du souvenir : le Trazoportrait , une série de portraits en petits formats, permet, une fois toutes les esquisses superposées, de créer un visage complet.

Matthieu Crimersmois présente une installation intitulée Timeline of dualité : une sorte d’instrument de musique géant au sein duquel une silhouette métallique apparaît, prête à plonger dans une masse de bandes VHS des années 80 et 90. Outre la question de la trace du passé, évoquée par la cassette, l’œuvre permet de suivre l’évolution d’un média de masse propre à une génération, utilisé ici comme élément de décor, tout en invitant le public à intervenir de façon ludique.

La photographie est également à l’honneur avec deux séries de portraits de Maureen Ragoucy : l’une représente des personnes ayant connu la Seconde Guerre mondiale et est accompagnée de récits de souvenirs, l’autre met en scène des enfants posant devant un lieu de leur ville qu’ils ne souhaitent pas voir disparaître. Il s’agit ici de confronter souvenirs d’adultes et mémoire enfantine, tout en instaurant une réflexion sur notre rapport au temps et à l’espace.

L’exposition inclut également une vidéo de Stella Markidi, Beehive , qui explore le thème de la ville et de l’intime, et une autre de Charlotte Hardy, A un moment donné , évoquant la nostalgie face aux générations aujourd’hui disparues.

L’installation de Camille Simony, Fourrure , interroge via deux pièces en fourrure suspendues à un porte-manteau le souvenir et le passage de l’enfance à l’âge adulte.

Une exposition qui parvient à réunir de façon harmonieuse et pertinente des œuvres on ne peut plus variées autour d’un thème riche.

La Galerie d’Art Contemporain, espace Georges-Brassens à Talant. Ouvert du mercredi au vendredi de 14 à 18 heures et le samedi de 10 à 13 heures. Entrée libre.

Lunettes rouges, Marc Lenot,  +

Exposition de la photographe Maureen Ragoucy (http://www.maureenragoucy.com/) au Centre d’Art Wazemmes à Lille (http://www.lavoixdunord.fr/region/wazemmes-peregrination-un-voyage-a-la-rencontre-ia19b57399n1756257) Des voyages, des rencontres, des témoignages : rêves d’Africains, paroles de Japono-Brésiliens, mots intimes de voyageurs, dialogues d’un émigré malien avec sa famille au pays, souvenirs de femmes ayant vécu l’Occupation, mais surtout un renouvellement de la forme portrait : à la pose frontale, directe, yeux dans les yeux, s’ajoute souvent un texte, écrit ou lu. En particulier, l’installation « Rue de la République », où les portraits d’habitants d’une rue ainsi nommée dans diverses villes sont dissimulés derrière un petit texte racontant la rencontre avec eux : un dispositif qui oblige à aller au-delà de l’apparence.

Wazemmes : « Pérégrination », un voyage à la rencontre et à l’écoute des autres, La Voix du Nord,  +

Maureen Ragoucy est photographe, elle aime bouger, voyager. Elle utilise la photographie comme moyen de communication au travers de pérégrinations, d’où le nom de cette exposition qui s’articule autour de six installations.

La première, « Rue de la République », est un travail qu’elle a réalisé auprès de personnes vivant ou travaillant rue de la République, dans dix villes différentes en France, en Italie, au Mali, au Sénégal et au Brésil. Une démarche qui lui a permis de découvrir différents aspects de la République, selon l’évolution de l’urbanisation, l’histoire du pays, les latitudes. La deuxième, « Qui êtes-vous ? Quel est votre rêve ? », permet de prendre conscience des différentes perceptions de l’espace et du temps.

« En Occident, nous avons l’habitude de nous projeter dans le futur à travers l’engagement moral, familial, économique… En Afrique, le futur n’est envisagé qu’à court terme, les préoccupations ne sont pas les mêmes, les besoins vitaux l’emportent sur toute réflexion », analyse-t-elle. Durant ses voyages au Mali et au Sénégal, elle est allée à la rencontre de personnes, toujours de manière aléatoire, pour échanger, les photographier, les enregistrer pour capturer leurs « rêves » et nous les soumettre par le biais d’une installation de photographies et de sons.

L’étrangeté de la double culture

Le nom de la troisième installation, « Liberdade », provient d’un quartier japonais de São Paulo au Brésil qui regroupe la communauté japonaise la plus importante au monde. « J’ai été interpellée par le paradoxe. Les Japonais sont soignés, pudiques, alors que les Brésiliens sont plus expressifs, sensuels avec un rapport au corps très ouvert. Dans cette troisième partie de l’exposition, j’ai porté mon intérêt sur l’étrangeté de cette double culture : entre celle d’origine et la culture d’adoption au travers de quatre entretiens en vidéos », évoque l’artiste. La quatrième installation, « Rappelle-toi Barbara », s’inspire d’un poème de Jacques Prévert, met en parallèle des femmes du même âge qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale, pour confier un souvenir qui les a marqué, laisser de cette manière un témoignage. La cinquième, « Wagons », est culottée. « À chacun de mes déplacements, en fonction de la durée, je déposais un papier à chaque passager de mon wagon, demandant de me dévoiler une chose intime les concernant », explique Maureen. Réponses récoltées en fin de voyage, qui réservent bien des surprises.

Message intime et personnel

La dernière installation visuelle et sonore « Famille Gassama » est partie d’une rencontre avec un jeune Malien venu en France pour subvenir aux besoins des siens. De retour au Mali, Maureen dévoile la photo du jeune homme à ses proches, pour faire de même de retour à Paris à destination du jeune homme, comme pour transmettre un message intime et personnel. Au travers de son travail, l’artiste questionne à chaque fois la notion « d’étranger » en abordant des réalités différentes, en fonction de ses allées et venues, ses contacts avec les autres.

Jusqu’au 20 décembre. Centre d’arts plastique et visuel, 4 rue des Sarrazins. Du mercredi au vendredi de 14 h 30 à 19 h 30, samedi de 14 h à 18 h, dimanche de 10 h 30 à 13 h 30. Entrée libre.

Neuf artistes exposent leurs créations, La Montagne,  +

L’association du patrimoine et les habitants de Chaussenac renouvellent pour une septième édition leur exposition « Quoi de 9 ».

Cette exposition photos regroupe neuf artistes, répartis sur neuf lieux de la commune : Marc Allenbach, André Chadefaux, Jean Distel, Max Jonin, Daniel Montois, Maureen Ragoucy, Noël Repossi, Dominique Richard et Jiwan Singh.

L’exposition se dérouleradu 13 au 21 juillet, de 15 heures à 19 heures.

L’association du patrimoine de Chaussenac, présidé par Nicolas Ivanoff, propose de découvrir neuf expositions sur des thèmes entièrement libres. Les visiteurs feront une balade entre l’église, les croix de chemins, les fours banaux, le buron, l’ancien moulin, les chapelles et les maisons du village.

Le collectif Rhézome présente son travail, La Montagne,  +

Le collectif Rhézome, composé de plasticiens en résidence au lycée Pierre-Caraminot, à Égletons, présente un travail autour du cinéma. L’exposition, dont le vernissage a eu lieu jeudi 23 mai, ayant pour titre « Following » est visible dans la galerie du lycée jusqu’au vendredi 31 mai et s’inscrit dans le cadre du festival « Les Printemps de Haute Corrèze ».

Les sept artistes de ce collectif, originaires de Paris, présentent une série de propositions plastiques allant de la sculpture à l’installation, en passant par la photographie, la peinture et la vidéo.

Adeline Carrion-Reyna, Matthieu Crimersmois, Lise-Adèle Groussin, Charlotte Hardy, Stella Markidi, Maureen Ragoucy et Camille Simony interrogent les différentes composantes techniques relatives au cinéma depuis son origine, chacun à leur manière.

Le film documentaire est une des sources qui nourrit la démarche picturale d’Adeline Carrion-Reyna. S’inspirant du film Tchernobyl, une histoire naturelle, diffusé sur Arte en 2012, elle présente des peintures des paysages de la zone interdite abandonnés par l’homme. En parallèle, des plus petits formats représentent des paysages d’enfance. Le lien entre ces différentes pièces est l’année : 1986 ; celle de la catastrophe et celle de la naissance de l’artiste.

Lise-Adèle Groussin présente un ensemble de vidéo sur sept petits écrans qui évoluent en différé les uns par rapport aux autres. Son « Opération Phoénix » met en scène des petits soldats en plastique, miniatures du monde des adultes qui s’embrasent et se consument lentement, presque en direct. À côté, l’installation de Matthieu Crimersmois est toute en tension. Des bandes de support VHS sont tendues telles des cordes de guitare et produisent un son qui leur est propre. Un moteur actionne une toupie centrale qui crée un son primitif. Son travail questionne le son, la musique, le silence, l’utilisation du médium. Charlotte Hardy présente « Paysage », une sculpture où le décor prend la part belle sur le reste. Elle s’inspire de Voyage au centre de la terreoù le décor est à la fois un lieu, un relief, une géographie imaginaire faisant écho au début des effets spéciaux du cinéma. Tout comme dans le film de Jules Verne, le décor n’est plus au second plan, c’est le personnage principal. Il sort de l’affiche, de la toile pour prendre vie et forme.

Stella Markidi travaille sur l’intemporel et inépuisable sujet du temps et de l’espace à travers des vidéos et un ensemble de photographies noir et blanc, où elle essaie de capter les moments où l’on sent émerger le silence, la pause et l’immobilité, Maureen Ragoucy, elle, pose les questions de l’identité et de l’exil avec une vidéo intitulée « Chez Mourad » qui nous entraîne rue de Paris, à Montreuil.

Enfin Camille Simony questionne le rapport entre le son et l’image, le visible et l’invisible dans une vidéo intitulée « Tehran Banou » dans laquelle on découvre la ville de Téhéran par le biais du regard d’un chauffeur de taxi.

L'exposition s'invite dans la rue pour la fin de l'opération « Des clics et des classes », La Voix du Nord,  +

Cinq mois de rencontres, sept classes, de la maternelle au collège, autant de photographes, qui ont tous travaillé sur le thème « Aujourd’hui c’est demain ! » pour l’opération Des clics et des classes. Résultat exposé au centre Arc-en-Ciel jusqu’au 7 juillet, et aux fenêtres pour La plus belle galerie de la rue.

L’opération, portée par le centre Arc-en-Ciel et l’Éducation nationale, en est à sa seconde édition. Elle est financée par la ville, la Région, le Département et la CALL, ainsi que l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances. L’objet des Clics et des classes est de réinventer l’habitude en quelque sorte de la photographie de classe, assez plate et uniforme en règle générale, en mettant en relation les élèves et des artistes photographes.

Sept artistes ont participé. En premier, Anna Katharina Scheidegger avec l’école des Petits Bois a mis en avant des parties du corps des enfants, en particulier les genoux. Écorches, abîmés par le football, ne sont-ils pas uniques ? Une de leurs oeuvres est affichée au 36 rue Sorriaux.

L’école Brossolette a quant à elle accueilli Clea Coudsi, dans la classe de CE1 de M. Roussette. Qu’est-ce qui définit mieux une classe que ce qui y est appris ? Ici, les clichés sont emplis du silence des jeunes lecteurs (38 rue Bizet).

Au collège Darras-Riaumont, Frédéric Cornu est allé à la rencontre des sixièmes. Il les a découverts à l’orée de l’adolescence, entre tribu et isolement.

Chacun apparaît différent, dans une pose qui met à jour sa personnalité (30, rue Molière).

L’Institut médico-éducatif Darras a travaillé avec Gérald Deflandre, qui impose des représentations d’enfants privés d’insouciance (2, rue Pasteur). Maureen Ragoucy a fait le pari du noir et blanc pour les élèves de l’école Jean-Macé. Chacun a choisi son décor, chargé de sens (15, rue Desmoutiers).

Après l’originalité des deux premiers, et la rupture des seconds, Patrick Devresse semble plus léger. Les petits de l’école maternelle Chopin posent avec leur doudou, à un âge où ils l’abandonnent physiquement pour en garder le souvenir (232, rue Delbecque).

Nathalie Contenay, elle, laisse même s’envoler en 3D les élèves de la maternelle Condorcet (112, rue Thiers). Et tout ce mélange artistique produit des effets étonnants que laissent apparaître ces quelques clichés collectifs. •

Pour la photo de classe, la jolie robe est restée au placard. Le poney, lui, est sorti, La Voix du Nord,  +

| Original | Grâce au projet Des Clics et des classes, sept photographes revisitent la photo scolaire dans autant d’établissements de la commune. Cela donne lieu à des situations parfois étonnantes.

Par Géraldine Csizmadia

Quand Ilona dira qu’elle pose avec son poney sur sa photo de classe de CE1, ceux qui oseront dire qu’elle raconte n’importe quoi auront vite le bec cloué. Preuve à l’appui. Univers, un shetland, est bien à son côté. Maureen Ragoucy l’a photographiée au parc Mazarin. Un endroit qui n’a pas été choisi au hasard. « J’ai demandé à chaque enfant de choisir un endroit de Liévin qu’ils ne voudraient pas voir disparaître, et d’expliquer leur choix par écrit. » Le travail préalable aux prises de vue a permis aux élèves de M. Dudek de travailler l’expression écrite et orale. « Ce projet, c’est l’occasion pour la classe de collaborer avec une artiste, de faire vivre des choses nouvelles aux enfants. » Une prise de contact a permis aux élèves et à la photographe de faire connaissance. Originaire de la région parisienne, Maureen Ragoucy a étudié à Rennes, travaillé sur l’étranger et l’étrangeté au Sénégal et au Mali et vit à Lille depuis un an et demi. Sa sélection pour Des Clics et des classes à l’école Jean-Macé, elle la vaut entre autres au fait de n’avoir jamais travaillé auprès d’un public d’enfants. À la porte de la classe, au cours de l’entretien, quelques frimousses lancent « Coucou Maureen ! » et dès qu’elle traverse la cour, une ribambelle de fillettes la suit. C’est gagné. Par ailleurs, le travail photographique prend forme : « Mon travail part d’une démarche humaniste, il porte sur le déplacement, l’identité, la mémoire. Je me suis dit qu’à Liévin, une ville avec un passé singulier, il serait intéressant de le représenter avec les enfants. La page de la mine est tournée, mais ils ont choisi des lieux intéressants pour d’autres raisons. Je prends le temps avec les enfants, de les connaître et de créer des échanges, pour travailler avec eux le rapport à l’autre. » Maureen a aussi consacré une séance à la technique de la photo et à la lecture d’images, pour qu’ils s’approprient son travail. Résultat, ils se placent d’eux-mêmes derrière le viseur !
Sur sa photo de CE1, Gaël est au lycée Hennebique. Normal, le thème de Des Clics et des classes, c’est « Aujourd’hui c’est demain ». •
Les photos prises dans les écoles primaires des Petits-Bois, J.-Macé, P.-Brossolette, maternelles Condorcet et Chopin, IME M.-H.-Darras et collège Riaumont seront exposées le 1er juin au centre Arc-en-Ciel.

Maureen Ragoucy et le devoir de mémoire, Nord Eclair,  +

La Maison des associations accueille une exposition de la photographe Maureen Ragoucy, intitulée Rappelle-toi Barbara. 12 témoignages de femmes, assortis d’une photo, qui apportent un éclairage sur la 2de guerre mondiale.

L’exposition est le fruit d’une collaboration entre Maureen et l’association Jizo, « qui a porté le projet ».
Cette structure, qui existe depuis 2005, se consacre à un travail sur les exclusions sur diverses thématiques, à travers l’usage de la photo. « L’association veut aussi promouvoir des jeunes artistes qui font de l’image sociale », explique la présidente, Cécilia Delbergue. Cette dernière a évoqué en outre la difficulté pour les jeunes artistes de trouver des lieux pour exposer. De son côté, Maureen Ragoucy travaille notamment sur le déplacement, l’identité, le fait d’être étranger.

Les 12 témoignages sont exposés en enfilade, dans le couloir du rez-de-chaussée. Le public découvre d’abord un poème de Jacques Prévert, Rappelle-toi Barbara, issu du célèbre recueil Paroles. En plus d’être le personnage féminin du poème, Barbara est le nom d’une des grands-mères de la photographe. Maureen Ragoucy a rencontré des personnes volontaires parmi des proches ou des résidents de maisons de retraite.
« Ces femmes avaient de 15 à 30 ans à l’époque », précise la photographe. Elle a insisté par ailleurs sur la différence entre l’âge des femmes sur la photo et le souvenir qu’elles évoquent quand elles étaient jeunes. L’ensemble des témoignages dresse un large panorama des différentes périodes qui jalonnent la 2de guerre mondiale. Certains témoignages illustrent bien la peur pour les familles juives de se faire déporter. Un autre souligne la cruauté de la mort qui frappe les plus jeunes. Une des femmes évoque sa nuit de noces passée dans un abri à cause d’une alerte à la bombe. À travers cette exposition, Maureen a mis en valeur « un travail sur la mémoire ».

Cécile Briffaut

Exposition à l'EHPAD l'Accueil Rappelle-toi Barbara, Symbiose,  +

Une exposition photographique par Maureen Ragoucy a été inaugurée mercredi 1er juin 2011 et s’est poursuivie jusqu’au 10 juin 2011 : des photos qui reflètent les souvenirs de douze résidentes de l’EHPAD l’Accueil du GHICL.

Ces femmes ont accepté de nous parler, à travers ces textes, de la Seconde Guerre mondiale. De par leurs portraits, elles ont partagé une partie de leur vie et nous ont offert leur confiance.

Maureen Ragoucy a fait apparaître ces textes et photos comme des souvenirs par le biais de la photographie argentique. Elle s’est ainsi éloignée du témoignage pour nous livrer un véritable documentaire en photos et paroles.

Texte de Manuel Felipe Ramirez,  +

Pour les projets de l’artiste Maureen Ragoucy, l’altérité prend une place essentielle. Néanmoins on est dans une époque régie par les lois du libéralisme politique et économique, qui fétichise la différence. On peut le voir partout, dans les affiches des agences de voyage, les documentaires télévisés, les affiches décoratives… On nous vend le cliché de la différence et ceci constitue un grand risque car un regard néocolonialiste peut être en train de se former.

Dans le domaine de la culture et de  l’art, l’altérité émane de partout. Le statu quo n’est plus tenable dans une période où les zones de rencontre, d’échange, de contamination positive sont synonymes de fertilité sociale et artistique. Certains artistes, photographes, qui constituent aussi une grande influence pour l’artiste en sont témoins et acteurs. Les portraits de Yann Arthus Bertrand (6 milliards d’autres) nous rappellent les points communs entre les humains,  Leandro Berra, artiste argentin, avec ses autoportraits robots, nous pose l’inquiétante question de l’image que nous avons de nous-mêmes, les photographies de Rineke Dijkstra montrent la fragilité de l’être humain…

Les œuvres et projets de Ragoucy résistent à cette vision fétichiste omniprésente de la différence. Son point de vue est celui d’une artiste française, locale, et qui grâce à sa curiosité artistique et ses nombreuses errances et voyages entre autres en Espagne, Afrique et aux États-Unis peut attaquer l’altérité d’un angle plus intime, éloigné des conventions de l’image commerciale et mondialisante.

Wagons, nous présente une rencontre avec l’intimité d’autrui. Lors d’un trajet en train de plus d’une heure l’artiste choisi, de façon aléatoire, des individus pour répondre à une question concernant leur intimité. Les réponses sont récoltées en fin de voyage. L’anonymat est gardé. Ce processus écarte tout voyeurisme.

Dans Rue de la République, des preuves de différentes personnes habitant ou travaillant  dans les différentes rues de la République (de huit villes différentes) sont récoltées sous forme de texte accompagné d’une photo des individus dans leur contexte. Le processus témoigne d’une mutation culturelle importante : la République, création française qui définit unitairement l’État, est néanmoins formé par une multiculturalité évidente. Ces photographies, objectives mais intimistes, nous font réfléchir  sur  autrui tout en nous identifiant nous-mêmes dans leur quotidienneté. Il faut que le non soi soit, pour que le soi soit soi.  Dirait le critique d’art Thomas Mc Evilley. Ce projet est une fenêtre de notre contemporanéité.

"Errance(s)" des élèves en galerie,  +

Neuf élèves des Beaux-arts ont produit chaque jour, pendant un an, sur un blog. Leurs morceaux choisis sont exposés.

Une consigne : produire quelque chose chaque jour. Peindre, dessiner, prendre des photos, chacun dans son élément. Pendant un an, neuf élèves de l’Ecole des beaux-arts s’y sont astreints, publiant leurs productions sur un blog commun. « Petit à petit, nous avons vu notre recherche s’affiner jusqu’à trouver, chacun, SA thématique « , racontent-ils. Jusqu’au 19 avril, la galerie DMA met en vente un échantillon de leurs « errances ». Une première pour tous. « C’est lo’ccasion de figer nos productions. Mettre sous cadre permet de sortir de la pure recherche artistique », raconte Clément Aubry.

Leurs productions révèlent les monomanies et les hantises de chacun. François est obsédé par les modes d’emploi et en dessine pour les gestes du quotidien, Sophie promène son « petit mammifère aimable, une boule de poil noir dans chacun de ses dessins trashs, Mengya détourne l’univers acidulé des enfants en exposant des peluches découpées en trophées de chasse. Des jeunes torturés? Pas complètement. Encre sur lait ou cartographie du baiser. Leurs productions regorgent de surprises.

DMA Galerie, 23, rue de Châteaudun. Du mardi au dimanche de 14h à 18h30.

Résidence — Bourse Residency — Grants

Aide à la Création, Région Hauts-de-France pour développer le projet Retour sur le pays noir dans le bassin minier2022

Soutien de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, 2020

Fonds de Soutien à la Création, Région Hauts-de-France pour l’exposition Rappelle-toi Barbara au Musée des femmes du Vietnam, Hanoi, 2019

Résidence photographique Martine Franck, Alliances françaises d’Arequipa, Puno et Cusco, Pérou, 2017

Lauréate de la bourse Déclics Jeunes de la Fondation de France pour le projet Rappelle-toi Barbara, 2014

Bourse de mobilité du Fonds Roberto Cimetta dans le cadre de Marseille-Provence 2013 pour une résidence dans la région des Pouilles en Italie, 2013

Résidence photographique Aujourd’hui, c’est demain, opération nationale Des clics et des classes, Liévin (62), 2012

Creation Support Fund, Hauts-de-France Region to develop the project Retour sur le pays noir, 2022

Support from Foundation for the Remembrance of Slavery, 2020

Creation Support Fund, Hauts-de-France Region for Rappelle-toi Barbara‘s exhibition at the Vietnamese Women’s Museum in Hanoi, Vietnam, 2019

Martine Franck Photographic residence, Alliance française, Arequipa, Puno and Cusco, Peru, 2017

Laureate from the Déclics Jeunes grant from la Fondation de France for the project Rappelle-toi Barbara, 2014

Mobility grant from Fonds Roberto Cimetta – Marseille-Provence 2013 – for a residence in Lecce, Italy, 2013

Photographic residence Aujourd’hui, c’est demain, Liévin (62), France, 2012

Acquisition Acquisitions

Cession de droits non exclusive pour la diffusion de 25 vidéos issues du projet Rappelle-toi Barbara pendant 5 ans lors d’ateliers pédagogiques dispensés par la Maison natale Charles de Gaulle, 2018

Acquisition de Barça mba barzakh, Musée de l’Histoire de l’Immigration, Paris, 2011

Non-exclusive rights assignment for the broadcasting of 25 videos of Rappelle-toi Barbara’s project for 5 years during educational workshops given by La Maison natale Charles de Gaulle

Acquisition de Barça mba barzakh, Musée de l’Histoire de l’Immigration, Paris, 2011