La porte du retour – Agoudas

La communauté Agouda désigne au Bénin, et dans les pays voisins, les descendants de brésiliens (re)venus s’installer en terre africaine au cours des 18ème et 19ème siècles. Étrangement, la communauté mêle descendants de négriers et descendants d’esclaves dans une même affirmation identitaire. Elle perpétue le souvenir de l’esclavagisme et inscrit les traces du pays de l’exil dans le pays de l’origine retrouvée.
Ainsi des traditions se sont-elles transmises de génération en génération, vivantes encore aujourd’hui à travers les noms de famille, le code vestimentaire (« à l’européenne »), l’architecture, les pratiques culinaires, et surtout dans la création de ballets intégrant non seulement musique, chant et danse, mais aussi pantomime et masques d’animaux ou de célébrités internationales.
Les photographies issues de ce parcours montrent l’importance de l’héritage culturel brésilien dans le pays — principalement dans les villes de Porto-Novo et de Ouidah —, et à quel point, après des siècles, il nourrit encore et de façon très visible la réalité béninoise.

The term Agouda comes from the Portuguese word "ajuda", which means “help” and describes a community within Benin and its neighbouring countries (Togo, Nigeria) who are the descendants of Brazilians who returned to the African continent to settle down over the course of the eighteenth and nineteenth centuries. My intention was to seek out the remnants of Brazilian culture across Benin, chiefly within the cities of Porto-Novo and Ouidah. The photographs from this sorjourn illustrate the importance of the Brazilian cultural heritage here, despite the time spent away from the country. The traditions of the people, which are passed down through generations, are most easily identified through the use of Brazilian family names still used by the individuals. The heritage is also still alive in the architecture of the cities, and in culinary practices, but are especially evident in the local styles of ballet that incorporate pantomime, music and chanting. Thus, the Brazilian culture is still largely present, disseminated and honoured.