Ce qu’il reste

Ils sont italiens et français à la fois, dans un espace fluide, incertain où les identités sont plurielles, hybrides, toujours en mouvement, où l’entre deux n’est pas clairement défini.
Pendant deux ans, j’ai été accueilli en résidence au Château Coquelle pour documenter ce qui demeure de la communauté italienne arrivée dans le Nord de la France dans les années 60.
L’exposition tente d’ouvrir un espace de résistance à l’effacement, à la disparition, une manière de faire acte de mémoire.
« En voyageant dans le monde des formes et des corps ainsi que dans celui des fantasmes, Maureen Ragoucy découvre l’Italie en pays flamand avec portraits de dames en un interno décoré à l’italienne, paysages domestiques et intimes, transparences de voiles et broderies d’antan, objets religieux sous verre, récits pudiques sous l’ombre menaçante du patriarcat, visages virils forts à l’allure de sculptures romaines antiques, paysages urbains, sons et voix, images des familles au pays ou celles du présent, gestes délicats des rencontres. Les signes du temps retrouvé et de celui perdu à jamais. » Maria G. Vitali Volant

They are both Italian and French, inhabiting a fluid, uncertain space where identities are plural, hybrid, and constantly shifting — a space where the in-between is not clearly defined.
For two years, I was welcomed in residence at Château Coquelle to document what remains of the Italian community that arrived in Northern France in the 1960s.
The exhibition seeks to open a space of resistance against erasure and disappearance — a way of performing an act of remembrance.
"By traveling through the world of forms and bodies as well as through that of fantasies, Maureen Ragoucy discovers Italy in Flemish lands: portraits of women in Italian-style interiors, domestic and intimate landscapes, the transparency of veils and vintage embroidery, religious objects under glass, modest stories in the threatening shadow of patriarchy, strong virile faces with the allure of ancient Roman sculptures, urban landscapes, sounds and voices, images of families back home or in the present, delicate gestures of encounters. Signs of time regained, and of time lost forever."