La sôdade (saudade en portugais) est une émotion impalpable et indescriptible qui ne relève pas de l’entendement mais du coeur. Un sentiment complexe et subtil qui évoque la nostalgie et le manque, la tristesse teintée d’une joie mélancolique.
Ce sentiment universel a été le point de départ de ma recherche au Cap-Vert. Petit pays, situé entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du Sud, le Cap-Vert occupe une position géographique qui facilite la migration. Migration due à la difficulté de survivre de l’agriculture et de la pêche pourtant très présentes. La diaspora est plus nombreuse que la population habitant au Cap-Vert. Le dernier recensement a estimé la population du Cap-Vert à 450 000 personnes et celle de la diaspora à 500 000 personnes. Il n’est pas un habitant du Cap-Vert qui n’ait un membre de sa famille proche installé à l’étranger.
La musique est importante au Cap-Vert et tout comme le métissage de sa population, elle montre diverses influences. Il n’est pas un artiste qui ne chante la sôdade cap-verdienne, le départ du crétcheu, l’être aimé, d’un membre de la famille ou d’un ami cher, le déracinement ou l’amour du pays natal.
Le projet Sôdade tente d’établir un lien entre le vécu des cap-verdiens ayant migrés et ceux qui interprètent en chanson leurs histoires.
The Sôdade video corpus attempts to establish a link between the experiences of Cape Verdeans who have migrated and those who interpret their stories in song.